Corrigé complet d'un sujet de dissertation de type Baccalauréat concernant les rapports évolutifs entre la philosophie et la matière. Paradoxe d'un discours idéaliste affirmant le détachement de la réalité sensible pour parler du vrai. Paradoxe contraire d'un matérialisme prônant la mort de la philosophie s'appuyant sur des idées.
[...] Hume remarque, dans son Enquête sur l'entendement humain, que la tendance de l'homme ne s'arrête pas à enregistrer des impressions sensibles causées de l'extérieur, mais sa tendance consiste à relier de cause à effet les éléments détachés de sa perception. Il s'arme alors de signes linguistiques. Même si pour Condillac, la réalité spirituelle n'est formée que de langage, il n'en reste pas moins une antinomie : le langage forme-t- il l'esprit ou l'esprit donne le langage ? Le langage spirituel manifeste une réalité qui ne se confond plus avec la matière. [...]
[...] Le choix éthique devient son devoir d'être. [...]
[...] Il suffirait d'y croire en raison par exemple de son aspect pratique : croyons en Dieu puisqu'il nous apportera la paix. Or le savoir kantien est expérimental : il s'appuie sur l'observation de ce qui est matériel, à partir de quoi ma conscience reçoit des intuitions sensibles éparses. Et seulement sur la base de ce contenu, j'applique les formes ( ou les catégories ) inhérentes à ma conscience synthétisante. La philosophie kantienne s'appuie aussi sur des formes a priori de ma conscience et sur ce principe abstrait et invisible. [...]
[...] La conscience ne demeure-t-elle pas encore un objet de croyance ? [ parce que ] La philosophie, qui ne tient qu'à l'évolution de la conscience, n'est contenue que dans un monde matériel. Certes, par l'armature d'une conscience et de ses formes, Kant voulait ainsi dissiper tout scepticisme doutant de toute cause possible : la cause de la cause, comme c'est le cas de la conscience, est introuvable ; c'est pourquoi pour Kant on doit admettre encore une croyance en la conscience ou autrement dit en une âme ; son existence est décelée dans l'activité même de sa synthèse. [...]
[...] [ parce que ] Le philosophie a pour tâche d'assigner une fin à l'humanité : la liberté de chacun par rapport à son corps. C'est par sa conscience active que l'homme sort de l'emprise de la matière ; le philosophe est alors amené à exprimer la réalité humaine de la conscience comme étant la partie de l'homme qui lui permet de s'identifier, de se construire une personnalité par un acte libre et nouveau et non motivé et réduit aux intérêts pratiques et corporels provenant exclusivement de la matière. [...]
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