Dissertation de philosophie entièrement rédigée de huit pages traitant la question : Peut-on vouloir le mal ? Sujet courant qui se pose aux élèves de terminale toutes séries confondues. Le sujet a été corrigé par un professeur de philosophie de terminale littéraire.
[...] Il nous revient donc, en agissant sur nos opinions, de vouloir ce qui arrive. Ainsi, je peux dire que si je fais du mal, cela ne semble être que le fruit d'une erreur, d'un manque de connaissance ou d'une faute. Ainsi, si malgré mon processus de décision, j'en arrive à faire du mal, il s'agit d'une erreur : je ne peut pas être méchant volontairement, je ne l'ai pas fait exprès ! Mais puis-je manquer de volonté face au mal ? Le mal est-il une chose innée à l'homme ? [...]
[...] C'est ainsi que par un contrat d'association (Rousseau, Contrat Social), les hommes ont crées des lois. C'est à ce moment là même qu'était l'apogée du bonheur : tout le monde cherchait le bien commun. Puis, la prédominance du moi sur l'autre a commencé : chacun a cherché son propre bien. Spinoza dans Ethique explique que l'homme cherche à faire obstacle à l'autre, créant ainsi le sentiment de haine vers autrui. Je veux alors le mal pour autrui pour mon bien propre. Dans quel sens autrui me fait-il vouloir le mal ? [...]
[...] Autrui n'est pas un moyen mais une fin en soi. Ainsi, il ne peut pas être employé simplement comme moyen ce qui par conséquent limite toute faculté d'agir comme bon nous semble Autrui est donc un objet de respect. Ainsi, je dois faire face à des fins subjectifs (ce que moi je veux réaliser et faire) et des fins objectifs (ne dépendant pas de mon arbitraire mais des personnes extérieures à moi) prenant ainsi une valeur absolue. Puisque je me retrouve entre ces deux fins, il apparaît un principe qui prend la forme d'un impératif catégorique produit par la raison : je dois me commander moi-même, lutter contre mes penchants, contre ma volonté de faire du mal à autrui en vertu du respect que je dois à autrui. [...]
[...] Peut-il y avoir une pure volonté de mal ? Quelles sont les raisons d'affirmer que l'on pourrait être méchant volontairement ? Pour les stoïciens, le mal objectif, qui vient des passions, issues de la nature sensible de l'homme, est sous quelque rapport (il satisfait ses passions) un bien apparent. Le méchant trouve son bien dans l'exercice de sa volonté de mal. L'homme semble ainsi être souvent poussé par ses pulsions de méchanceté vers lui-même quelques fois mais principalement vers autrui. [...]
[...] L'homme agit par impulsion et méconnaît cette impulsion. Ainsi, si je fais du mal, j'agirais par simple impulsion. Ce n'est qu'avec l'expérience du regret que je me rend compte que ce que j'ai fais est mal et que je n'agissais en fin de compte pas librement. Descartes disait que nous agissons de telle sorte que nous ne sentons aucune force nous contraignons Il y aurait ainsi des contraintes que je serais incapable de repérer. Je crois que si j'agis et donc si je fais du mal, c'est que c'est ma volonté qui l'a décidé. [...]
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