Dissertation de Philosophie ayant comme sujet : "La loi pourrait-elle se passer des juges ?". Les notions étudiées ici sont la société, l'État, le droit et la justice. Présence d'une biographie et d'une bibliographie de tous les philosophes cités (Spinoza, Kant, Aristote...).
[...] Il voyagea, puis fut appelé en Sicile pour former Denys le Jeune. Il revient à Athènes en 387, fonda l'Académie et s'imposa comme chef d'école. L'œuvre de Platon se compose de 28 Dialogues, dont ceux ont la taille de véritables traités (la République et les Lois), et de lettres, dont la septième et la huitième racontent l'aventure politique de Platon en Sicile. On peut classer les dialogues (non datés) en trois groupes, qui correspondent à trois étapes de la pensée de Platon. [...]
[...] Il serait juste au sens d'exact. C'est l'idéal platonicien du philosophe roi : le pouvoir ne doit pas appartenir aux lois, au peuple, ou aux riches, mais à celui qui connaît la nature du juste pour qu'il s'en serve en vue du bien commun. La justice ne réside pas en ce sens dans la loi et l'égalité, mais dans la proportionnalité et l'équité. Platon illustre son propos en comparant d'abord les règles du droit aux prescriptions d'un médecin, pour en préciser la fonction, puis à un homme stupide et borné, pour en faire la critique. [...]
[...] L'institution du contre- pouvoir et le contrôle mutuel de ces instances signe la fin de l'absolutisme. C'est le principe général de la République, opposée au despotisme. La balance des pouvoirs ne fait dépendre la vie des citoyens d'aucune instance particulière et le jeu des contre-pouvoirs les protège de la tyrannie. Montesquieu est ainsi conduit à distinguer radicalement les fonctions de juge, de législateur et de chef d'Etat. Dans une constitution républicaine fondée sur le principe de distribution des pouvoirs, ces termes ne désignent plus une seule et même personne. [...]
[...] C'est d'elle dont dépend la liberté politique des citoyens. Réunir les pouvoirs conduit en effet soit à la tyrannie, soit à l'arbitraire, soit à l'oppression, ou au despotisme en général : si le pouvoir législatif s'unit à l'exécutif, rien n'empêche celui qui fait les lois de les appliquer dans son propre intérêt. C'est la tyrannie. Si la puissance législative et judiciaire sont réunies, la vie des citoyens ne dépend que de la volonté d'un seul et c'est le règne de l'arbitraire ; si le pouvoir exécutif se joint au pouvoir judiciaire, la force fait le droit et le chef de l'Etat devient un oppresseur. [...]
[...] Le fonctionnement réel des cours de justice contraint cependant Montesquieu à admettre qu'il puisse exister des exceptions à cette règle. Premièrement, ce n'est pas au juge, mais au législateur d'adapter la loi au cas. Cet ajustement, ou correction, relève de sa compétence et lorsqu'un jugement fait jurisprudence, le pouvoir législatif doit donc avoir une fonction juridique. Deuxièmement, Montesquieu qui suit la constitution d'Angleterre se prononce en faveur des jurys populaires : confier le pouvoir judiciaire au peuple démultiplie selon lui le pouvoir inquisitif de la justice en faisant de chaque citoyen un juge en puissance ; aucune partie de la cité n'échappe à son regard, qui coïncide avec le leur, et le juste est partout au lieu d'être en un seul lieu. [...]
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