C'est après la Seconde Guerre mondiale que le terme de « crime contre l'humanité » est apparu afin de qualifier la Shoah et les horreurs perpétrées par les nazis. Ce crime était inédit par son ampleur et par son but : détruire de la surface du globe un peuple tout entier. Des milliers voire des millions d'êtres humains ont participé à cette entreprise, mais étaient ils libres de le faire ? Et savaient ils ce qu'ils faisaient ? Ou au contraire étaient-ils victimes de leur ignorance et de leur manque de raison ? (...)
[...] Nous n'en sommes pas les auteurs, et ne sommes donc pas responsables de leur existence. Pour pouvoir parler de mal moral, il faut qu'il y ait connaissance de la loi morale et décision délibérée de s'en écarter, il faut donc que le mal ait son origine dans la liberté. Par conséquent, le mal et la liberté de le faire sont intimement liés. En effet, si l'on prend la définition du mal de Kant, une action qui est mauvaise moralement est une action qui, si elle est généralisée entraîne le chaos. [...]
[...] L'homme, pour être libre, ne doit pas être déterminé, donc l'homme n'est pas déterminé à faire le bien. En effet, si l'homme n'a pas à choisir entre le bien et le mal mais que sa seule option est de faire le bien, alors il est privé de liberté de choix. De même, si ce choix entre le bien et le mal n'était pas permis, alors il n'y aurait aucun mérite à choisir le bien plutôt que le mal. L'homme doit donc nécessairement et à tout moment avoir le choix de faire le bien ou le mal, car dire qu'un homme qui fait le mal est un homme défectueux détourne le problème parce qu'on ne considère pas cet homme comme un homme à part entière, donc ce qui s'applique pour lui ne peut s'appliquer au reste des hommes. [...]
[...] Parce que si c'est le cas, alors elle peut être déclarée non responsable et ainsi ne pas être condamnée. Ainsi, un mal, pour être moral, doit avoir racine dans la liberté. Car une action est morale si elle n'est pas imposée, la morale suppose donc la liberté de se déterminer à faire quelque chose, et qualifie surtout l'intention, pas l'acte. C'est la raison pour laquelle pour un même crime il pourra y avoir en Justice deux jugements complètements différents en fonction des circonstances et de la volonté de l'accusé à faire ou non le mal. [...]
[...] L'homme qui connaît le bien moral ne fera pas le mal ou alors par accident. En effet, le bien moral s'appuie sur la réflexion, car le bien moral c'est ce qui devrait être et il doit pouvoir s'imposer à toute raison. Donc une fois qu'on le connaît, il n'y a plus de raison de faire volontairement le mal, car un homme qui par sa raison est capable de discerner le bien moral du mal est capable de juger non seulement les actes des autres mais aussi les siens, et donc il ne va pas chercher volontairement à mal agir mais au contraire va chercher à agir du mieux qu'il peut au regard de la morale. [...]
[...] Sommes-nous libres quand nous agissons mal ? C'est après la Seconde Guerre mondiale que le terme de crime contre l'humanité est apparu afin de qualifier la Shoah et les horreurs perpétrées par les nazis. Ce crime était inédit par son ampleur et par son but : détruire de la surface du globe un peuple tout entier. Des milliers voire des millions d'êtres humains ont participé à cette entreprise, mais étaient-ils libres de le faire ? Et savaient-ils ce qu'ils faisaient ? [...]
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