La philosophie classique recherche la synthèse systématique de l'hétérogénéité, tandis que Lévinas effectue un travail diachronique. Selon lui la synchronie est une dimension du discours qui demeure inévitable : le livre est une totalité achevée. Hegel lui-même reconnaissait cela à la fin de son Encyclopédie : le dernier mot d'un livre est une clef pour sa (re)lecture ; et il en déduit ainsi trois manières (au moins) de lire un livre.
Ce que Lévinas tente quant à lui de formuler c'est une transformation progressive du livre : il est un dit, certes, mais qui ne parvient jamais que d'un dire dont sont conservées les propriétés.
La temporalité de la diachronie est ainsi la dimension ultime de l'intelligibilité dans la mesure où le dire est un dire à quelqu'un et un dit par quelqu'un : elle est le battement de [...]
[...] Et non renvoit de la subjectivité à l'être pour faire sens. On trouve dans cette thématique un grand rapport de Lévinas à KANT. Comme WEIL il interprète ce dernier comme le premier penseur du sens en substitution de la pensée de l'être. ENFIN ON NOTERA CECI :Le texte de Lévinas est l'expression de ce qu'il met en exergue à savoir la franchise du dire. Mais échappe t il au dédit du dit ? N'est ce pas là, en effet, un texte stratégique, construit ? [...]
[...] Altérité et transcendance. Or si la conscience est un en soi il n'en demeure pas moins que la transcendance horizontale est toujours déjà en acte : il n'y a pas de sujet qui ne soit un pour autrui. Avant toute conscience se prenant pour objet il y a l'accusatif indéclinable du soi ( je suis assigné, sans secours, sans patrie. L'un du sujet n'aura jamais été chez soi mais toujours expulsé en soi hors de soi, dans l'étrangeté et l'altérité. [...]
[...] Passivité qui est celle du Bien auquel je suis commis. ! ATTENTION ! Ce bien n'est pas celui de l'élection privilège. Il m'élit dans une transcendance qui m'arrache à la spontanéité d'une nature érotique et mécanique. Le Bien qui assigne à une proximité non érotique, à un désir du non désirable, à un désir de l'étranger dans le prochain, hors de la concupiscence[2] qui ne cesse de prétendre au statut du Bien. Elle peut d'ailleurs utiliser le désir du Bien, qui pourtant par définition interdit toute proximité. [...]
[...] Mais ce point sublime n'est pas le dernier. * Ensuite : "le dire au dit ou la sagesse de l'amour" : on peut penser à St Jean de la Croix ( le Cantique spirituel 1ère partie, le désir d'amour qui met hors de soi l'amante en l'absence de l'aimé, puis apparition du visage de l'aimé qui contre toute attente ne se manifeste pas comme un appel mais comme un renvoi à soi et au monde. De même ici, l'infini interdit la contemplation et la jouissance de l'infinité, et ordonne à la subjectivité de se faire sagesse, mesure, justice. [...]
[...] Préface p. 3). Le visage devient le langage originel écrit alors que dans Totalité et Infini l'écriture se voyait dépréciée au bénéfice de l'oralité. L'unique est appelé à la justice en tant qu'amour qui rattache à l'aimé, c'est à dire l'élu de chacun qu'est chaque autre. Autrement qu'être revient aussi à une transcendance plus verticale. Nous sommes, chacun d'entre nous engagés dans une histoire complexe qui éveille en nous une capacité à l'enfance (dans un sens psycho-structurel) SITUATION DE L'ARCHITECTURE DE AUTREMENT QU'ÊTRE. [...]
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