Devoir de philosophie ayant pour sujet : Peut-on dire, comme Lagneau, que « l'espace est la marque de ma puissance ; le temps est la marque de notre impuissance » ? Ce devoir est volontairement très structuré afin de permettre aux étudiants de comprendre la rédaction d'un devoir philosophique. Ce document est très complet et offre de multiples références, il est entièrement rédigé.
[...] Le temps nous emporte, ainsi que tout ce qui nous entoure, nous arrache à ce à quoi nous tenons, il est facteur d'usure, de vieillissement et finalement nous mène à la mort. - De plus, bien que nous y soyons immergés, comme nous le sommes du reste dans l'espace, nous ne savons pas ce qu'il est : le temps est immatériel et, par son écoulement même, nous ne pouvons pas le saisir comme un objet dans l'espace afin de l'examiner. [...]
[...] - Le temps : ce qui permet la maturation, la transformation étape par étape des choses et des projets. Toute action demande des étapes. Ainsi fait-on longuement mijoter les plats pour en mélanger et fondre les saveurs. Joie de l'étape : le bricoleur, le jardinier, le cuisinier aiment à surveiller les progrès de leur ouvrage, de même que le gourmet savoure chaque bouchée de son plat. La jouissance elle-même demande une certaine durée, de sorte que les étapes d'une action ne sont pas seulement une nécessité qu'on subit, mais elles apportent une jouissance. [...]
[...] - De même, l'avant et l'arrière ne sont pas indifférents pour nous. Nous pouvons certes nous retourner et retourner sur nos pas mais il y a toujours un avant ou un devant qui nous est visible, offert à notre perception et à notre action, et un arrière ou un derrière qui nous est invisible : nous ne connaissons pas notre dos, ce qui se passe derrière nous est toujours plus ou moins inquiétant, voire menaçant. Cf. Merleau- Ponty, dans La phénoménologie de la perception, sur le corps, pivot du monde - Il en est de même pour la droite et la gauche qui posent le problème de la symétrie : la symétrie,le mouvement circulaire gauche- droite (sens des aiguilles d'une montre) ou droite-gauche s'imposent à nous-mêmes aussi bien qu'aux choses : nos organes, notre cerveau sont faussement symétriques, nos hémisphères cérébraux n'ont pas les mêmes fonctions, nos avons d'ailleurs un oeil et une oreille dominants, nous sommes droitiers ou gauchers ; l'eau qui se vide dans une bonde tourbillonne dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Nord, dans le sens inverse dans l'hémisphère Sud. [...]
[...] Les scientifiques, comme pour le temps, ne parviennent pas à unifier ces espaces dans une définition de l'espace en général. - Par ailleurs, nous restons enfermés dans l'espace euclidien qui est l'espace correspondant à notre échelle et donné à notre perception. Notion kantienne de l'espace comme forme a priori de la sensibilité. Notre puissance sur le temps Le temps créateur - Le temps est ce qui permet le déplacement : nous ne pouvons parcourir l'espace qu'à travers le temps et par le temps. [...]
[...] Le temps n'est pas matériel et pourtant il existe. Nous n'en avons qu'un sentiment interne auquel nous ne pouvons faire confiance : il ne s'exerce pas toujours (pris dans une activité qui nous absorbe, nous oublions, au moins pour un moment, la fuite du temps ; dans le sommeil, nous ne ressentons pas le temps : l'inconscient ignore le temps) ; ce sentiment est fort imprécis : le temps nous semble rapide quand nous sommes heureux, désespérément lent dans le malheur, l'ennui. [...]
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