Lorsque nous voyons des photographies de nous enfant, nous constatons de multiples changements physiques : il est même parfois difficile de nous reconnaître. Qu'est ce qui nous permet pourtant d'affirmer que, malgré ces changements manifestes, c'est la même personne qui demeure ? Introduire l'idée d'une permanence, d'une constance dans le temps, c'est recourir au concept d'identité (= caractère de ce qui est le même). Les cellules de notre corps se sont plusieurs fois renouvelées mais notre corps - qui a changé et qui changera encore - reste notre corps, comme quand nous étions enfant. D'où cette hypothèse : existe-t-il quelque substance (qu'on appellera alors le moi) qui resterait permanente ou constante dans le temps et qui résisterait aux changements multiples qui nous affectent ? Si oui, quelle est la nature de ce moi ? Que pouvons-nous véritablement connaître de nous-même? La question « qui suis-je? » est difficile à élucider. Ce n'est pas parce que nous avons une position sociale, un travail, une famille, une religion que nous sachons qui nous sommes. Il y a ce que nous croyons mettre dans notre identité personnelle et ce que nous sommes. Or il n'est pas sûr que nous ayons une conscience exacte de ce que nous sommes. Qu'est-ce qui fait l'identité de la personne ?
[...] L'introspection descend dans les replis de l'âme, met au jour les tourments du moi. Dans l'Essai sur les données immédiates de conscience, BERGSON parle du moi d'en bas qui remonte à la surface et fait éclater la croûte épaisse qui recouvre nos sentiments personnels C'est un véritable bouillonnement intérieur. Toutefois, on ne parle du moi que par rapport à d'autres moi Le moi n'existe pas tout seul. La question qui suis-je? nous renvoie non pas vers la question qui suis-je, moi? mais qu'est-ce le moi? [...]
[...] L'identité du moi se structure dans le rapport au corps. A la question qui suis-je? nous sommes tentés d'apporter une réponse qui nous ramène vers le corps. Lorsque nous disons moi nous avons tendance à désigner notre corps par un geste. BERGSON parle de personnalité physique opposition à personnalité morale). Parmi les éléments qui composent notre personnalité, il y a en effet le corps et ses sensations organiques. Le corps est ce qui est exhibé, vu par les autres. Le problème vient de ce que nous avons besoin du regard des autres sur notre corps pour savoir qui nous sommes. [...]
[...] D'où cette hypothèse : existe-t-il quelque substance (qu'on appellera alors le moi) qui resterait permanente ou constante dans le temps et qui résisterait aux changements multiples qui nous affectent ? Si oui, quelle est la nature de ce moi ? Que pouvons-nous véritablement connaître de nous-même? La question qui suis-je? est difficile à élucider. Ce n'est pas parce que nous avons une position sociale, un travail, une famille, une religion que nous sachons qui nous sommes. Il y a ce que nous croyons mettre dans notre identité personnelle et ce que nous sommes. [...]
[...] : le moi et plus précisément l'idée que je me fais de moi) de la Personne ( sujet spirituel où s'incarne la présence de l'âme). Ce travail sur l'identité personnelle doit en effet servir à donner un fondement juridique à la notion de personne. Ce n'est qu'en comprenant de mieux en mieux ce que sont les personnes et leur caractère sacré que l'humanité peut en venir à l'inviolabilité de la personne humaine, et par conséquent à une justice des droits de l'homme. [...]
[...] continue de se poser. II) La personnalité BERGSON réfute déterminisme physique et préfère parler de déterminisme psychologique La recherche de l'identité se fait en effet plus exactement sur un plan purement psychologique : celui de l'investigation de la personnalité. La personnalité est une identification complexe, unique de sujet dans toutes ses composantes. Cette totalité singulière fait que je ne suis semblable à nul autre et que nul autre n'est semblable à moi. Ce mystère prend la forme d'une préoccupation métaphysique chez PLOTIN : comment le même être peut-il apparaître comme une multiplicité indéfinie d'états et cependant être une seule personne identique ? [...]
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