Le précédent secrétaire général de l'O.N.U a déclaré que la guerre faite à l'Irak par la coalition conduite par les Etats-Unis était illégale au regard du droit international dont il se faisait le porte-parole.
Pourtant, l'administration américaine ne s'était-elle pas attachée à en établir la légalité, arguant, plus que de sa justesse, de sa justice? Mais qu'il s'agît d'une guerre juste, tout se sera passé comme si, faute d'arguments probants (tels que, par exemple, celui de la possession par l'Irak d'armes de destruction massive), il avait appartenu à l'administration américaine d'en décider souverainement (...)
[...] L'Etat peut-il déroger à ce que Hegel appelle sa propre destination éthique? Aussi bien la souveraineté de l'Etat n'aurait-elle donc pas à être limitée par la société civile, mais ce sont bien plutôt les intérêts de la société civile, intérêts ici principalement d'ordre économique, qui auraient à être articulés de façon harmonieuse à l'intérêt supérieur de l'Etat, intérêt d'ordre éthique en ce sens que l'Etat aurait intérêt à la justice. En d'autres termes, il en irait de l'intérêt bien compris de l'Etat qu'aucun de ses membres ne soit victime du déshonneur ou de l'injustice de ne plus pouvoir assurer sa subsistance par son travail et ne s'arroge pour ainsi dire en retour le droit de décider de ce qui est juste en termes hégéliens, n'en vienne à croire qu'il doit . [...]
[...] 1.F. Poirier et Fr. Proust, p. et qu'il définit par les trois maximes du sens commun: penser sans préjugé, de façon ouverte ou élargie et conséquente (cf. Critique de la faculté de juger (1790), 40; tr. A. Renaut, pp. 279-280? Est-ce l'Etat? Mais alors, lequel, tant il est vrai que diverses en sont les formes? [...]
[...] Mais, troisième question, cette résolution aurait-elle lieu, et l'intérêt particulier y serait-il même intégré (et non pas nié), comme le veut Rousseau (cf n. d. é pp. 205-206), qu'est-ce, demandera-t-on enfin, qui nous assure que la volonté générale ne puisse pas errer, c'est-à-dire ici prendre l'injuste pour le juste? Que, à hauteur des principes du droit politique (selon le sous-titre du Contrat social), toute possibilité d'erreur ou d'errance de la volonté générale soit prévenue, c'est-à-dire empêchée par bien des précautions, que J.-J. [...]
[...] On le voit, il y a là, moins dans la souveraineté de l'Etat que dans la limite qu'un autre Etat lui oppose nécessairement peut-être, une première difficulté. Les relations entre Etats sont souvent, sinon peut-être toujours, marquées de violence, et tout se passe comme s'il appartenait à la guerre de décider du juste et de l'injuste outre le Léviathan, 13; tr. fr., en part. pp. 227-228, les Principes de la philosophie du droit (1821) de Hegel, 333; tr. R. Derathé et J.-P. Frick, pp. 330-331). [...]
[...] Est-il en effet possible à un individu de déléguer à l'Etat la responsabilité de décider du juste et de l'injuste sans aliéner sa liberté morale? Inversement, et telle est la difficulté pour ainsi dire en son recto, pour impossible qu'il soit peut-être, ce geste n'est-il pas néanmoins nécessaire? N'est-il pas en effet nécessaire aux individus de s'accorder sur le juste et l'injuste en déléguant à l'Etat la tâche d'instituer des lois qui les définissent et qui valent pour tous les individus? [...]
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