Le « Je est-il un autre ? » est une formule paradoxale qui peut avoir une connotation d'antithèse. Cette formule est même contradictoire. Elle identifie le sujet c'est-à-dire le moi, l'identité de la personne avec son contraire « un autre », qui est indéfini et étranger.
Le « Je » est donc une notion de sujet désignant l'homme qui est conscient de ses états et de ses actes. Le « je » permet donc de renforcer la conscience, et d'ancrer les actions et le temps dans la réalité. Dire que je suis permet donc d'affirmer mon existence, on est donc conscient et responsable de ses actions donc d'une certaine manière on est libre. Rimbaud déclare : « Je est un autre » (...)
[...] Par ailleurs, la connaissance du je serait-il un savoir ? En tout cas, les sciences de l'homme ou la sociologie nous proposent de nous connaître. Cependant on peut également évoluer de jour en jour, se transformer donc peut-on prétendre se connaître réellement ? La connaissance de soi serait donc peut être un savoir éphémère Les autres peuvent me renseigner sur mon existence sociale qui me révèlera mes goûts, mes sentiments et la vie de tous les jours (mon expérience), cela me permettra aussi de me construire, de me trouver, de fonder ma propre personnalité et mon identité. [...]
[...] Ici je est donc un autre pour les autres. On adapte peut être notre conduite, ses choix, ses goûts (par exemple pour les tenues vestimentaires) par peur d'être différent, de se retrouver exclu ou par honte de soi-même. On renonce donc à sa personnalité, on se renonce et on devient un autre je Donc si je peux masquer mes émotions, mes sentiments, comment puis-je m'assurer qu'autrui ne fera pas de même ? Dans ce cas, tout le monde jouerait un rôle pour paraitre ce qu'il souhaite aux yeux des autres. [...]
[...] Le rêve constituerait une autre forme d'inconscience tout comme la schizophrénie qui consiste en un dédoublement de personnalité. Mais peut être que le fou, le psychopathe ou encore le schizophrène ne se considère pas comme tel et considère les autres à l'opposé d'eux et par la même peu être comme des fous. Enfin je peux, peut-être, être un autre après la mort ainsi un suicidaire pense, à tord ou a raison, en une certaine réincarnation, et que la mort serait meilleure pour lui que la vie. [...]
[...] A chaque moment de notre vie, on se cherche, on évolue donc on ne peut pas encore s'affirmer en temps que je De plus on tend à ressembler, à s'identifier à quelqu'un. L'identité des autres permettrait donc de créer la mienne. Lorsqu'on est enfant, on s'identifie et on pense à travers nos parents. On assiste à une certaine reproduction de leurs actes, de leurs paroles. À l'inverse à l'adolescence, on rejette les liens de parenté, on s'émancipe, on se trouve dans une phase de recherche, d'interrogations sur nous-mêmes. [...]
[...] La connaissance de soi est donc possible à condition qu'elle fasse l'objet d'une réflexion objective. Si la conscience apporte certains éléments capables de me définir, l'inconscience en apporte d'autres. Cette connaissance sur moi ou sur l'autre moi éclaire ce que nous sommes vraiment : nos tendances, nos comportements, nos désirs, nos peurs, nos folies Elle permet de comprendre nos réussites mais aussi nos échecs, ce qui permet de progresser. [...]
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