L'irrationnel est-il l'ennemi de la raison ?

Résumé du document

Dissertation de philosophie (réalisée par un professeur) traitant le sujet : "L'irrationnel est-il l'ennemi de la raison ?".

Extraits

[...] C'est ce principe d'universalité qui pousse les hommes à une forme de générosité. En effet, la raison apparaît comme le rapport d'unité entre les personnes. Plus encore, puisque chaque individu est une personne, il doit être considéré comme un être raisonnable que l'on doit respecter. Mais déjà, avec Platon, l'exclusivité de la raison était mise en avant. Au Livre VI de La République, Socrate entreprend d'expliquer la méthode permettant de parvenir à l'idée du Bien. La pensée doit effectuer un parcours précis pour accéder à la connaissance vraie. [...]

[...] Dans la lignée de ce texte Merleau-Ponty s'interroge sur la signification du travail de la raison. Certes, il convient de rappeler que le premier sens de l'irrationnel, c'est ce qui est contraire ou étranger à la raison. De même, la raison s'affirme d'abord comme la faculté permettant de distinguer le vrai du faux. Mais Merleau-Ponty souligne que déjà chez Hegel, la raison pouvait être dotée d'une amplitude bien plus grande. La raison peut en effet être considéré comme une capacité d'appréhension englobant la réalité sans effacer ses aspérités ni ses différences, c'est- à-dire en intégrant l'irrationnel. [...]

[...] Ces derniers sont appelés principes anhypothétiques. Ce sont les principes qui sont en soi. Ces deux dernières parties de la connaissance peuvent être assimilées au monde intelligible. A partir de cette représentation, Platon établit l'analogie suivante: l'image est à l'objet ce que l'opinion est à la connaissance. Dès lors, l'on peut en conclure qu'il n'y a que la raison capable de saisir les objets intelligibles. Autrement dit, c'est par la seule rationalité que l'on peut atteindre ce principe anhypothétique, à savoir le principe absolu. [...]

[...] Pour Pascal, l'irrationnel de la mort est inévitable. C'est donc se bercer d'illusions que de vouloir exclure toute part d'irrationnel dès lors que l'on veut atteindre la vérité. Dans Humain, trop humain, Nietzsche, en un sens, semble aller encore plus loin que Pascal, dans la mesure où il affirme que le monde comme notre raison ne sont pas classique, celle qui conduit de Descartes à Hegel. Pour Nietzsche, il s'agit de refuser l'illusion selon laquelle la raison ordonnerait le réel, et d'appréhender la réalité dans sa plus profonde complexité, autrement dit selon son aspect d'irrationalité. [...]

[...] Biographie et bibliographie de Friedrich Nietzsche : (1844-1900) Philosophe allemand. Philologue de formation, il entreprit une critique des valeurs occidentales (esthétiques, philosophiques, religieuses, scientifiques) servie par un style éblouissant. De nombreux thèmes nietzschéens ont influencé la pensée contemporaine : généalogie des valeurs, volonté de puissance, surhomme, mort de Dieu opposition Dionysos et Apollon, retour aux présocratiques. La Naissance de la tragédie (1872) ; Ainsi parlait Zarathoustra (1883) ; Par-delà le bien et le mal (1886). Certains de ses thèmes ont été récupérés par l'idéologie nazie. [...]