Exposé au Collège Andzongo Noah de Mfomakap de Cameroun à l'occasion de la journée internationale de la philosophie.
[...] La mondialisation est reçue dans les pays arabes qui se voient parfois imposés la démocratie, comme dans plusieurs pays d'Amérique latine, comme une défaite généralisée conduisant à une perte d'autonomie. Le néocolonialisme en vogue et exprimé dans un paternalisme notoire dans des Républiques d'Afrique surtout dans le cas de la France, pose la question de la souveraineté et de l'égalité des Etats dans le monde. Qu'est-ce qui légitime par exemple un regroupement comme le sommet France-Afrique ? Subséquemment, à travers la mondialisation, les identités collectives liées aux Etats semblent menacées par la diffusion massive des médias. L'internationalisation des médias met directement en danger les cultures locales et nationales. [...]
[...] Ainsi, nous pourrons tout de même combattre le projet d'uniformisation des mœurs au nom de la mondialisation. Le multiple dans l'un : l'homogénéisation Les mentalités ont certes peu à peu évolué depuis plusieurs siècles et l'horizon du racisme semble s'éloigner petit à petit de la communauté planétaire. Seulement, si l'Occident ne se sert plus du racisme pour dominer les autres peuples, au nom d'une hégémonie qui ne se justifie que par la puissance économique, politique et nucléaire, il tend à imposer ses valeurs aux autres. [...]
[...] Les rapports de force qui animent la planète, rappelant l'état de nature décrit par Thomas Hobbes ou par Jean-Jacques Rousseau, les volontés hégémoniques s'exprimant dans la violence et se traduisant parfois par des conflits militaires, des invasions des pays par d'autres, comme l'invasion des USA en Irak, finissent par assimiler cette planète à la jungle de Tarzan. Ceci entraîne chez les plus faibles des risques d'aliénation et de dépersonnalisation. La mondialisation telle qu'elle se présente aujourd'hui se caractérise par cette volonté de puissance du Nord sur le Sud, des plus riches sur les plus pauvres. [...]
[...] Mais si cette conception sied quelque peu aux Présocratiques dont les préoccupations philosophiques étaient essentiellement cosmologiques, mythologiques et cosmogoniques, il faut reconnaître qu'avec Socrate, la philosophie a fait son entrée dans la cité humaine et n'en est plus ressortie. En réalité, la révolution qu'opère Socrate dans l'orientation de la réflexion philosophique est à la hauteur de la place centrale que lui réserve la traditionnelle histoire de la philosophie. Mais Socrate n'est pas qu'un repère, il est avant tout un modèle. [...]
[...] Il n'y a pas de billet d'invitation. Au son du tam-tam, nous sommes tous invités à partager. Il nous faut une éthique globale pour réguler une économie mondialisée et donner une assise plus ferme au politique. Cette éthique universelle doit servir de base possible à une ‘civilisation mondiale'. Mais alors, peut-on se demander, que deviennent les particularismes locaux ou nationaux et autres exceptions culturelles ? Est-ce que l'universel est un trou noir pour toutes les spécificités et toutes les diversités ? [...]
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