L'inconscient en Philosophie - publié le 18/09/2009

Résumé du document

Au sens large et classique, l'adjectif « inconscient » désigne ou bien ce qui est dépourvu de conscience (par exemple, une pierre) ou bien ce que la conscience ne perçoit pas. Ainsi, des représentations dont je n'ai pas actuellement conscience peuvent être dites inconscientes mais devenir conscientes (par exemple, un souvenir est inconscient tant que je ne m'en souviens pas, mais deviens conscient au moment même ou je m'en souviens) (...)

Extraits

[...] Et c'est précisément cette irréfutabilité qui, selon K. Popper, relègue la psychanalyse au rang de pseudo science, au même titre que, par exemple,l'astrologie. Pour K.Popper, en effet, unethéorie scientifique ne peut jamais être vérifiée (c'est à dire qu'on ne peut jamais dire qu'elle est absolument vraie), mais seulement falsifiée c'est à dire réfutée : on peut dire, en se fondant sur tel fait, que telle théorie est démontrée fausse, tandis que telle autre ne l'est pas et peut donc être provisoirement acceptée, jusqu'à ce que de nouveaux faits l'infirment. [...]

[...] Des rêves, en effet la conscience perçoit naturellement quelque chose, le rêveur se souvient parfois d'avoir rêvé. Mais elle ne peut que constater leur incompréhensible bizarrerie. Les actes manqués désignent certains échecs de la conduite quotidienne, non pas tous les ratés de la parole ou de l'écriture (lapsus), de la mémoire (oublis de projet,de noms . ) ou de l'action, mais voilà que ceux qu'on ne s'explique pas. Je voulais par exemple poster une lettre : mais voilà que j'oublie de le faire (plusieurs fois peut être) sans raison,alors que d'ordinaire cet acte banal ne me pose pas de problème. [...]

[...] Là encore, la conscience éprouve son incapacité à maîtriser et à comprendre certains phénomènes psychologiques. Des arguments tirés de la pratique. Au cours de la cure psychanalytique, dit Freud, le sujet prend conscience de résistances, de difficultés involontaires à respecter la règle fondamentale : silences,agacements, etc. Ces résistances s'expliquent par l'hypothèse d'un refoulement de certains désirs (sexuels ou agressifs par exemple) incompatibles avec les aspirations morales du sujet. Ces pensées refoulées ne se manifesteront plus à la conscience directement; mais de manière déguisée, sous forme de symptômes incompréhensibles,d' angoisses, de rêves, d'actes manqués. [...]

[...] Jean-Paul Sartre : l'inconscient comme mauvaise foi : La théorie freudienne de l'inconscient a également été contestée d'un point de vue philosophique par Jean Paul Sartre. Ce dernier refuse en effet le concept de refoulement mis en place par freud comme la pierre angulaire sur laquelle repose tout l'édifice de la psychanalyse. Si en effet, nous repoussons le langage et la mythologie chosiste de la psychanalyse, nous nous apercevons que la censure, pour appliquer son activité avec discernement, doit connaître ce qu'elle refoule. [...]

[...] Freud : L'inconscient est une hypothèse nécessaire : Inconscient et psychanalyse : L'affirmation d'un psychisme inconscient par Freud doit être situé à l'intérieur de ce qu'il nomme la psychanalyse; c'est à dire : une méthode thérapeutique qui cherche à guérir certains troubles psychologique (névroses), et dont la règle fondamentale est la règle dite de libre association : le patient est invité à dire ce qu'il pense et ressent à un psychanalyste sans rien choisir de ce qu'il lui vient à l'esprit; Une théorie qui considère le psychisme comme ce qui doit être analysé décomposé en ses éléments constitutifs. Freud distingue, en particulier, un psychisme conscient et un psychisme inconscient, des pensées conscientes et des pensées inconscientes. Pourquoi des pensées inconscientes ? De telles pensées ne peuvent pas être directement perçues par la conscience (elles ne seraient pas alors inconscientes).L'introspection par laquelle j'observe mes propres représentations ne me met jamais en présence de mon propre inconscient. En revanche, Freud justifie son hypothèse par des arguments théoriques et des arguments tirés de la pratique; des arguments théoriques. [...]