Notre vécu, nos émotions, nos envies refoulées dictent-elles notre conduite ? Et surtout peuvent-ils justifier tous les actes, nous ôtant toute responsabilité ? Nous n'aurions alors plus de raison de nous maitriser, de contrôler nos envies et nos désirs puisque nous n'y pouvons rien, puisqu'ils sont incontrôlables.
Cet ensemble de ressentis et d'émotions forment selon Freud l' Inconscient. Cette hypothèse rend-elle inutile la maitrise de nos désirs ? Le désir de par sa nature remet-il en cause la paix et l'ordre social d'une communauté? Son contrôle est-il compliqué de par cet inconscient ? (...)
[...] Par conséquent si le désir est ignoré, il deviendrait pulsion ultérieurement, voire obsession et conduirait alors à une crise. Une maitrise totale des désirs apparaît donc comme impossible. Il faut allier sa volonté d'auto-contrôle tout en évitant la frustration. Le but est de trouver un équilibre. Les stoïciens considèrent qu'il faut se satisfaire de ce qui dépend de nous. Le désir reste alors au stade de désir, en tant que source de plaisir. On ne s'occupe pas du superficiel. On peut conclure que de par sa nature le désir ne peut être vraiment contrôlé. [...]
[...] L'hypothèse de l'inconscient rend-elle inutile la maîtrise des désirs? Nous vivons dans une société basée sur un certain nombre de valeurs morales ainsi que de règlementations déterminant le bien et le mal, ce qui est autorisé ou prohibé. Il est en effet nécessaire d'instaurer des règles afin de préserver l'ordre social, la pérennité de la société. Les individus sont programmés pour avoir un comportement conforme aux règles. Les actes jugés inconvenants sont donc jugés et sanctionnés. Un problème est soulevé. [...]
[...] Pour finir on verra que l'hypothèse de l'inconscient complique la maitrise des comportements, et dans quelle mesure. Selon Rousseau, l'homme est un être de désir, c'est ce qui lui permet de vouloir vivre et d'être dans une certaine dynamique. Le désir se définit comme une tendance plus ou moins consciente vers un objet particulier, identifié comme source de satisfaction. Généralement, l'individu a une multitude de désirs, certains sont satisfaits, d'autres non, entraînant un manque. On considère que ce concept se rapproche de l'envie, la connotation négative (jalousie sous-jacente) en moins. [...]
[...] Freud considère l'homme comme ayant naturellement des pulsions agressives. Partant de l'hypothèse que ces pulsions sont profondément ancrées dans la nature humaine, vouloir aimer son prochain être civilisé serait contre-nature. Pour vivre en société, l'homme a dû se refouler, enfouir sa nature dans l'inconscient, mais ce renforcement a-t-il un sens? Il faut maitriser ses désirs pour éviter le chaos, mais une censure efficace n'est-elle pas compromise par cet inconscient? Le Moi n'est pas maitre en sa propre maison selon Freud. [...]
[...] Des valeurs acceptées par tous sont communiquées aux plus jeunes, qui les intériorisent et une fois adultes les transmettent à la génération suivante. La pérennité de la société prime sur la liberté de penser individuelle. La société joue alors le rôle de Sur-Moi de Juge intérieur indiquant le bien et le mal, la morale à suivre, les lois. L'individu va par conséquent auto-censurer ses désirs selon ce juge intérieur On observe deux façons que ce désir maitrisé/censuré a de s'exprimer. D'une façon positive l'individu aura un comportement citoyen, convenable. [...]
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