Résumé des notions de conscience et d'inconscient. La conscience de soi est-elle immédiate ? Toute conscience est-elle conscience de quelque chose ? L'inconscient, mystification ou réalité ?
[...] Il n'y a pas de conscience purement intérieure, il n'y a pas de monde purement extérieur ( Toute conscience est conscience de quelque chose Alors même que je doute de toute, je prends conscience que je suis et, de plus je suis une chose qui pense, un esprit. Est-ce à dire, comme l'affirme Descartes, que l'esprit est une réalité en soi, une réalité absolue qui n'a pas besoin du corps ou de quelque objet que ce soit pour exister ? Gassendi objecte à Descartes : Je pense, dites-vous ; mais que pensez-vous ? [...]
[...] Pour Freud, reconnaître l'existence de l'inconscient ce n'est pas abdiquer sa responsabilité. Bien au contraire, c'est un devoir, au sens moral, de s'efforcer de mieux le connaître. Autrement dit, il n'y a pas de véritable autonomie du moi avant la cure psychanalytique. Le moi ne peut advenir qu'en s'appropriant des fragments du ça, qu'en ramenant à la conscience des éléments de l'inconscient. Plus je me connais, plus je peux choisir et agir en pleine connaissance de cause, plus je me sens responsable de moi-même et de mes actes. [...]
[...] La conscience de soi comme évidence immédiate II. Toute conscience est conscience de quelque chose III. L'inconscient, mystification ou réalité ? La conscience de soi est-elle immédiate ? La conscience de soi paraît être immédiate Le mot conscience a eu pendant longtemps une signification morale. La conscience est en ce sens un conseiller qui nous avertit de ce que nous devons faire et c'est aussi un juge qui se prononce sur ce que nous avons fait. Tel est le sens de l'expression avoir mauvaise conscience C'est avec Descartes que la notion de conscience cesse d'être employée dans le sens de conscience morale - pour désigner comme l'indique l'étymologie du mot (du latin conscientia, cum scientia : avec savoir) la connaissance que l'esprit a de lui-même. [...]
[...] L'inconscient n‘est donc pas une conscience obscurcie. Il constitue une véritable instance du psychisme. Freud qualifie de préconscientes, les pensées, les souvenirs qui sont temporairement absents de la conscience mais qui peuvent revenir à tout moment à la conscience. Et il le fait, pour les distinguer des contenus qui sont véritablement inconscients. Freud affirme que l'inconscient est un mécanisme psychique dont nous sommes forcés de reconnaître l'existence parce que nous le déduisons de ses manifestations, mais duquel nous ne savons rien Jusqu'à Freud, l'idée de psychanalyse était strictement analogue à celle de conscience. [...]
[...] Aussi à la fin de cette Méditation Seconde des Méditations Métaphysiques (publiées en latin en 1641, puis français en 1647), on peut lire : Je connais évidemment qu'il n'y a rien qui me soit plus facile à connaître que mon esprit Je puis d'abord douter des apparences sensibles. Les sens ne me trompent- ils pas parfois ? Un bâton plongé dans l'eau ne paraît-il pas tordu ? Une tour carrée vue de loin ne paraît-elle pas ronde ? Peut-on se fier entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés ? [...]
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