Dissertation de Philosophie ayant pour sujet : "Faut-il accorder de l'importance aux mots ?".
[...] N'y a-t-il pas de meilleurs moyens, autres que les mots, pour s'exprimer ? Les mots sont présents dans notre quotidien presque 24h/24. Nous les utilisons sans arrêt, que ce soit en public, entre amis, ou rien que seul chez nous. Cela peut paraître bizarre, mais oui, nous nous servons des mots pour parler même quand nous sommes seuls dans une pièce. Cela reflète bien que les mots sont là pour nous permettre d'exister, ils ont une fonction expressive, nous avons besoin d'eux pour nous prouver que nous sommes là, que nous ne sommes pas seuls car nous avons peur de tomber dans la solitude. [...]
[...] Sans ces règles du langage, on ne pourrait pas bien penser, c'est pour cela qu'il faut accorder de l'importance aux mots et au langage. Les mots ont été nécessaires à tous pour transmettre leurs pensées. Selon Hengel : C'est dans le mot que nous pensons, nous avons conscience de nos pensées, nous n'avons de pensées déterminées et réelles que lorsque nous les différencions de notre intériorité, et que, par la suite, nous les marquons d'une forme externe, mais d'une forme qui contient aussi le caractère de l'activité interne la plus haute. [...]
[...] Mais alors pourquoi s'intéresser à ces mots ? Car justement ils nous renseignent sur notre histoire, sur notre passé collectif qui sont présents grâce à une mémoire partagée (ici les mots). Il faut se préoccuper de ce passé pour des raisons morales, des raisons politiques et techniques et enfin pour sa propre connaissance désintéressée : la curiosité. Il faut donc s'en préoccuper car il y a eu des changements, l'histoire est contingente, nous nous remettons en question. De plus, il faut en tirer des enseignements pour ne pas refaire les mêmes erreurs et enfin, cela nous permet de comprendre nos origines. [...]
[...] Elle va nous permettre de revenir en nous même et d'être conscient de nous. Elle va provoquer une rupture avec soi parce qu'il y a rupture avec ce que l'on vit quotidiennement, rupture avec les choses qui deviennent étrangères, notre rôle et notre pensée deviennent absurdes, et enfin il y a rupture avec les autres car on s'aperçoit qu'on est le seul à vraiment se comprendre, le fossé étant trop grand entre le langage, le réel intelligible et la pensée intérieure. [...]
[...] N'y a-t-il pas des chose beaucoup plus importantes que les mots et qui peuvent réellement faire avancer le monde ? Comment des mots aussi limités et généraux que le sont ceux de la langue ordinaire pourraient ils prendre en charge ces expériences, dans la mesure où elles sont, par définition, au-delà de notre entendement ? Mais, au-delà, suffit-il de disposer des mots pour penser, suffit-il de dire pour être, ne faut-il pas aussi agir ? Nous avons vu précédemment que selon le choix des mots nous pouvions ou non nous faire respecter et nous faire valoir. [...]
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