Dissertation de Philosophie niveau Lycée sur l'illusion, le savoir et le bonheur.
[...] Pour lui, il existe des plaisirs qui n'apportent qu'un bonheur illusoire. Pour être vraiment heureux, il faut précisément se méfier des illusions, informations trompeuses qui viennent des sensations et de l'opinion, et se jouent de nous ; il faut philosopher. Philosopher en effet permet d'acquérir la connaissance des vrais biens, de ceux qui apporteront une satisfaction juste à l'individu et à la cité. Le savoir rationnel permet d'orienter l'action en vue du bonheur sans se laisser prendre par des mirages. [...]
[...] En conclusion, nous pouvons dire que, si l'homme cherche à être heureux, il est bien en peine de définir tout à fait ce qu'il veut. Comme le faisait remarquer Kant, le bonheur est un concept indéterminé. Il reste ainsi fidèle à son étymologie : la bonne chance. Chercher à savoir, Kant le notait dans les Fondements de la métaphysique des mœurs, peut conduire à se représenter d'une manière plus terrible les maux qui, auparavant, se dérobaient à la vue mais ne pas chercher à voir serait se vouer au leurre des illusions les plus mystifiantes, et aux plus amères désillusions. [...]
[...] Pensez-vous que c'est l'illusion et non le savoir qui rend heureux ? Il arrive que la vérité blesse et que l'illusion enchante. Faut-il dès lors penser que c'est l'illusion et non le savoir qui rend heureux ? I. SEUL LE SAVOIR REND HEUREUX On pourrait penser que la quête du bonheur n'a aucun rapport avec le savoir. Dans le Gorgias de Platon, le sophiste Calliclès soutient les deux thèses suivantes : être heureux, c'est donner satisfaction à tous ses appétits, désirs, passions ; philosopher, chercher à savoir, ne donne aucune expérience des plaisirs et est donc inutile. [...]
[...] Dans l'entreprise philosophique conçue comme recherche rationnelle assurant un certain bonheur, il faut voir une certaine neutralisation des puissances de l'existence, une méfiance envers le corps, ses passions, sa partialité, sa richesse et son insaisissable aventure. Le désir de connaître masque la méconnaissance d'un désir que l'être n'a pas la force de rencontrer ; la vérité le savoir ne sont que des illusions substituées à d'autres illusions, une surestimation des seules valeurs qui puissent rendre heureux ceux qui, à travers elles, évitent de rencontrer l'insupportable tragédie du devenir, de la vie. Ce bonheur par le savoir-illusion engourdit comme un narcotique. [...]
[...] Toutes aussi disent que seul le sage est heureux, parce que seul il connaît la nature du véritable bonheur en connaissant celle de l'homme. Ainsi le sage stoïcien ne désire-t-il que ce qu'il peut obtenir, ainsi le sage épicurien est-il satisfait lorsqu'il limite ses désirs à ceux qui sont naturels et nécessaires. Tous, avec des mots différents, affirment que le bonheur par l'illusion ne serait qu'illusion de bonheur. II. LE SAVOIR QUI REND HEUREUX PEUT N'ETRE QU'UNE ILLUSION DE SAVOIR Nietzsche soutient cependant qu'aucun savoir n'est jamais objectif neutre, impersonnel. [...]
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