Dissertation sur les différents aspects, positifs ou négatifs, de la technique sur l'homme, en s'appuyant sur la comparaison d'un homme sauvage, privé de toute technique et d'un homme moderne qui jouit de tous les avantages mais aussi de tous les inconvénients de la technique.
[...] La technique est un produit de l'humanité, elle est une œuvre humaine. C'est donc l'homme qui impulse ce progrès, le progrès ne s'engendre pas seul. Selon les fins mises en jeu, il peut se révéler néfastes ou bénéfiques aux sociétés. Le progrès technique peut consacrer l'amélioration de la condition humaine, le fauteuil électrique permettra ainsi à une personne handicapée d'être plus autonome. Mais le progrès technique peut aussi se révéler néfaste, par exemple lorsqu' on le développe à des fins militaires. [...]
[...] D'une part, sa constitution est plus robuste et il est moins sujet aux maladies. En effet, les maladies seraient en grande partie des œuvres de la civilisation et propre à l'homme moderne. Pour s'en assurer, il suffit de comparer l'effet de la civilisation et de la domestication sur les animaux ; un animal sauvage est toujours plus robuste, plus résistant qu'un animal domestiqué. Outre sa constitution, l'homme sauvage jouit de capacités physiques plus grandes que l'homme civilisé. L'homme sauvage transforme son corps en fonction des contraintes que la nature lui impose. [...]
[...] De plus, la technique semblait être un vecteur de déchéance corporelle du fait du non exercice du corps. Mais l'homme civilisé n'est-il pas celui qui, au moins, témoigne d'un effort de progression ? L'homme sauvage, lui, ne se remet pas en cause dans son mode de vie. La technique se substitue à l'exercice du corps de l'homme civilisé, mais, au moins elle stimule et utilise les facultés de l'esprit. La conception, la réalisation et l'utilisation même des techniques font appel à ces facultés, les stimulent. [...]
[...] On peut, selon le point de vue, aussi bien louer la technique pour le progrès qu'elle apporte que la condamner violemment en raison de ses dérives par rapport à l'éthique. Ce n'est donc pas la technique qu'il faudra remettre en cause, le processus étant déjà installé, mais bien ses usages et ses finalités. La condition heureuse et paisible de l'homme sauvage, dénué de toute technique, apporte une vision plutôt négative sur le progrès technique et ses conséquences. La condition de l'homme civilisé, qui vise le progrès en étant le moins dépendant possible de la nature, peut aussi paraître souhaitable. [...]
[...] La technique est, depuis le début de l'époque moderne, une source d'espérance fabuleuse. En se conjuguant à la science, elle peut encore étendre la compréhension, l'exploitation, et la domination de la nature par l'homme. C'est dans ce but que l'homme s'est civilisé ; en exploitant au mieux son environnement naturel, l'homme civilisé satisfait ses besoins plus aisément et est de moins en moins, voire plus du tout, menacé par la nature. C'est l'ambition du mythe de Prométhée : parvenir au bonheur grâce à une technique infaillible, qui consacre la supériorité de l'être humain. [...]
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