La relation complexe entre homme et société fut depuis toujours source de débats. Dès l'Antiquité, les premiers philosophes s'attardèrent sur la tendance des hommes à se regrouper, à s'unir. Depuis les théories ne tarissent pas pour tenter d'expliquer ce phénomène.
La question, « Les hommes ne vivent-ils en société que par intérêt ? » amène à réfléchir sur la nature de l'homme comme sur celle de la société. La société est fondée par les hommes et pour ces derniers. Il paraît donc évident que cette société profite aux intérêts humains. Mais on peut se poser la question de savoir si l'homme à d'autres choix que de vivre en société. La nature de l'homme est-elle sociétale ? (...)
[...] Or ce cycle ne se résume pas à une approche économique matérielle de la société comme on le voit couramment ; les échanges économiques explicites nous font percevoir une société utilitaire alors qu'implicitement celle-ci permet une autre forme d'activité ; donner l'existence à chacun. L'auteur élargit alors sa thèse aux fondements des cultures humaines : penser de telle sorte de faire qu'il y ait quelque chose au lieu de rien F. Flauhault élargit ses théories à divers domaines ; les désirs mimétiques de Girard ou de Lacan confirme sa thèse (le rapport aux autres est premier, d'où la naissance de désirs à partir de ceux des autres. Et ces désirs vont participer à la construction de l'être.), etc. [...]
[...] Et les réflexions de divers penseurs amènent à croire que la nature humaine est sociale. Quelques décennies avant Epicure, un autre penseur grec, Aristote, affirme dans une formule devenue célèbre que l'homme est un animal politique L'état de nature dans lequel l'homme vivrait seul est improbable. Aristote en précisant que l'homme est un animal particulier car possédant la parole, ne fait qu'ajouter à l'homme un caractère naturel social. Il écrit dans la Politique qu'un être naturellement hors de la société est un sous-homme et un être comme apatride, isolé et perdu. [...]
[...] Flahault détruit justement la pensée selon laquelle un homme seul, sans avoir connu quelque société que se soit peut vivre humainement (Robinson vit décemment notamment grâce à son expérience sociale passée). Il affirme que la société est naturelle tout en étant culturelle et qu'elle précède l'existence de l'homme. En réalité Flahaut ne fait que pousser le raisonnement aristotélicien jusqu'à sa limite : l'homme n'étant pas réellement humain hors de la société alors quand et comment l'homme s'humanise-t-il ? F. Flahaut répond alors sensément à cette question ; la société doit inévitablement précéder l'homme. Le chercheur tente ensuite de résoudre une partie des problèmes que cette conception pose. [...]
[...] En d'autres termes on peut affirmer que la société est par nature bonne (puisque basée sur des principes moraux) mais l'homme la détériore. Cette théorie est difficilement compréhensible du fait de la quasi- simultanéité de deux actions : l'adhésion à la société (et donc sa création) et sa corruption En définitive on peut observer que le contrat social selon Rousseau introduit un Etat devant préserver l'intérêt général qui est par définition l'agrégat des intérêts particuliers des contractants. Mais ces philosophes modernes ne sont pas les premiers à mentionner un état de nature : Dès le IVe siècle avant JC Epicure évoque un état (sans le situe dans le temps) où les hommes vivaient de manière totalement désorganisée et relativement animale Ils auraient ensuite au fil du temps établit des conventions (ce qui laisse présager le contrat social des philosophes des Lumières) dans l'optique de préserver la paix et donc la vie. [...]
[...] La société induit donc une sorte de contrat liant les sociétaires entre eux de sorte que chacun soit égal. Ici on se concentrera sur la société humaine globale en effet on partira du principe que lorsqu'un homme adhère à une société plus restreinte (comme une société entrepreneuriale, une association ou quoique ce soit de semblable) c'est dans son intérêt et par un libre choix. Au XVIIe siècle s'engage une réflexion sur les caractéristiques d'un Etat de nature Cet état n'est pas historique, c'est une construction des auteurs faites par opposition à la société : on cherche à établir ce que serait l'homme hors de la société. [...]
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