Dissertation de Philosophie (niveau Terminale ES) qui traite du sujet suivant : "Doit-on apprendre à devenir soi-même ?". Elle comprend des références à de grands auteurs tels que Descartes, Husserl, Sartre ou encore John Locke. Cette dissertation s'appuie sur des références afin d'élaborer une réflexion tout en différenciant des concepts importants pour aider à la compréhension du sujet traité.
[...] Partie I : L'objet de notre étude est ici de se demander si l'on doit apprendre à devenir soi-même. Nous allons développer dans un premier temps, l'idée consistant à dire que nous apprenons à devenir nous-mêmes tout au long de notre vie, sans même le vouloir, sans même s'en rendre compte. Avant toute chose, il nous est indispensable de différencier les termes nature et culture, pour mieux comprendre comment des auteurs comme Husserl ou encore Sartre ont fondé leur réflexion sur la question. [...]
[...] Cette suite d'événements et de phénomènes nous indique qu'il y a une notion de temps à prendre en considération dans la quête de l'identité, dans le devenir. En séparant l'âme et le corps en deux substances indépendantes, l'une pensante et l'autre simplement étendue, Descartes ne s'est pas préoccupé du temps qui s'écoule et donc, ne s'est pas préoccupé des événements et des phénomènes qui constituent notre devenir. Nous pouvons de cette façon-là, affirmer que le monde qui nous entoure est indispensable à notre évolution, sans laquelle le devenir serait impossible ; et c'est précisément dans cette direction que nous poursuivrons notre réflexion. [...]
[...] En raisonnant de cette façon, il nous est difficilement possible de dissocier les phénomènes qui nous entourent de nous-mêmes ; ils nous sont donc intrinsèques, ce qui revient en fait à dire que nous ne pouvons pas exister sans phénomènes : la vérité indubitable chez Husserl, consiste à dire que toute conscience est conscience de quelque chose Sartre reprend le discours de Husserl lorsqu'il compare la conscience à un estomac ne pouvant contenir la connaissance, la posséder donc, sans malhonnêteté. Cela revient en fait à dire que la conscience ne possède en aucun cas d'intérieur, et qu'elle ne peut exister que pour quelque chose d'autre, ce qui nous conforte dans l'idée que nous apprenons à devenir nous- mêmes, sans le vouloir particulièrement. Dire ici le contraire, reviendrait à séparer ce qui ne peut pas l'être, à savoir l'âme et le monde qui l'entoure : c'est dans cette direction que nous poursuivrons notre analyse. [...]
[...] Nous changeons par conséquent, ce qui nous prouve que nous devenons nous- mêmes, et cela par un apprentissage qui ne s'arrête jamais, de la naissance jusqu'à la mort, puisqu'il est dû au fait que nous nous référons à ce que nous ne sommes pas. Husserl défend ici la culture, la socialisation, et donc l'évolution contre la nature et le déterminisme, qui, étant préétablis de façon définitive, empêchent tout changement, rendant impossible le fait de devenir soi-même. Toujours afin de mieux rendre compte de l'idée consistant à dire que nous apprenons à devenir nous-mêmes sans le savoir, nous pouvons nous appuyer sur une référence de Jean-Paul Sartre, située dans son ouvrage Situations, et qui aborde le thème de la conscience. [...]
[...] Nous changeons d'ailleurs constamment, de notre naissance jusqu'à notre mort, et c'est pour cela que l'identité est très difficile à définir : nous sommes nous-mêmes que dans l'instant présent, car avant nous n'étions pas les mêmes et après, nous ne serons pas non plus les mêmes. Le seul moment où nous restons nous-mêmes, c'est au moment de notre mort, puisque nous n'évoluons plus : en effet, notre conscience disparaît, c'est le néant, nous n'évoluons plus, nous sommes devenus nous- mêmes. Ceci nous permet d'affirmer que le monde qui nous entoure, caractérisé ici par le temps, est indispensable à notre évolution, sans laquelle le devenir de soi-même serait impossible. [...]
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