Dissertation de Philosophie basée sur les notions de désir et de besoin, avec comme sujet : "Les hommes ne désirent-ils que ce dont ils ont besoin ?". Développement en deux grandes parties avec 3 sous-parties chacune de la forme thèse/limite/anti-thèse/limite. S'appuyant sur des définitions précises des notions étudiées en classe, avec des exemples concrets, la dissertation se pose plusieurs problèmes au delà du sujet, comme : que peut-on réellement appeler "besoin" ? Les besoins incluent-ils au final les désirs, et ainsi un désir induit forcement un besoin, ou bien les désirs ne sont-ils que superflus ?
[...] Nous ne désirons donc pas seulement ce dont nous avons besoin car notre désir de possession est illimité et insatiable. La distinction du besoin et du désir recoupe celle du corps et de l'esprit, celle aussi de la nature et de la culture. Alors que le besoin est fini, le désir est infini car aucune satisfaction ne saurait le combler. On observe couramment des gens qui, ne manquant de rien, sont toujours frustrés de tout, donc malheureux. Selon l'anthropologue René Girard, le désir n'est pas déterminé par le besoin mais par l'envie. [...]
[...] Les besoins ne sont donc pas uniquement composés de désirs, le besoin n'est pas un désir. D'ailleurs, le désir n'est pas un besoin en soi, et donc il est superflu. Le désir va au-delà du strict minimum, et va donc au- delà de la simple "survie". Ainsi, l'Homme ne va pas désirer que ce dont il a besoin, mais bien plus encore. Un désir insatiable, et donc plus nombreux, prendra donc le pas sur un besoin fini. [...]
[...] Ce choix ne répond-t-il pas à un désir et non à un besoin ? Le besoin va donc être nécessaire, alors que le désir n'est qu'inutile, voir trivial. On peut désirer des choses dont on n'a pas forcement besoin. Désirer ce qui a une valeur aux yeux d'autrui n'est pas forcément désirer ce qui nous est nécessaire. Il faut par conséquent distinguer le désir du besoin. Le besoin est ce qui nous est réellement nécessaire, tandis que le désir est imaginaire. [...]
[...] Ce qui nous amène à dire que les désirs d'hier seront les besoins d'aujourd'hui. Mais inversement, le désir n'est pas une sorte d'accident ou d'imprécation dont l'homme serait frappé. Un petit enfant a autant besoin de sourires ou de paroles que de nourriture. Le désir n'a pas seulement une dimension sociale dont on voit mal comment l'homme pourrait se passer. Ainsi, même si la distinction entre besoin et désir paraît commode, bien des traits de l'un peuvent être reconnus dans l'autre. [...]
[...] De la même manière, il y a une distinction entre le besoin et les moyens de satisfaire ces besoins. La nourriture consommée d'un pays à l'autre va par exemple varier. On peut opposer les côtes de porcs Américaines aux foies gras Français. Or ces divers désirs de préférer telle ou telle nourriture ne proviennent que d'un même besoin vital : manger. On ne peut par conséquent affirmer que cette préférence proviendrait plus d'un désir que d'un besoin, sachant qu'en plus de cela, l'individu sera conditionné par son milieu. Il ne faut cependant pas confondre désir et besoin. [...]
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