Dissertation de philosophie de niveau bac + 2 (classe de khâgne) sur les thèmes de nature et culture. La culture fait-elle de l'homme un être à part dans la nature ? La culture, à savoir ce que l'homme ajoute à la nature, a-t-elle pour effet essentiel de différencier l'être humain des autres êtres vivants ou encore de le séparer de l'ordre naturel ; ou au contraire cette culture en tant que disposition naturelle est-elle ce qui inscrit l'homme dans l'ordre naturel ? En d'autres termes, ce qui fait le propre de l'homme, à savoir la culture, peut-il s'inscrire ou on légitimement dans la nature ? Le problème soulevé est celui de la spécificité ontologique de l'homme.
[...] Dire que la culture fait de l'homme un être à part dans la nature soulève plusieurs problèmes. En effet, il est facile de démontrer que l'homme ne peut être à part de la nature, comme un être séparé, n'entretenant plus aucun rapport avec elle. Mais, on peut dire que l'homme vit nécessairement dans la nature et qu'il y conserve une spécificité majeure : la capacité de penser, une capacité naturelle. Cette prise de distance par rapport à la nature, faculté naturelle à l'origine de toute culture, est ce qui fait le propre de l'homme et l'originalité de sa position . [...]
[...] Ce qui pose ici problème, c'est en fait la conception traditionnelle des rapports entre nature et culture. L'origine de la culture est souvent pensée selon l'image d'une rupture. Si l'on suit ce modèle, la réalité ontologique de l'homme et sa place dans le monde sont impensables. Il faut reposer le problème et se défaire d'une conception erronée qui veut que l'homme s'arrache de la nature par sa culture. Penser la culture comme un aboutissement de la nature, comme aboutissement d'un long processus prenant racines et appuis sur la nature, semble résoudre ici le problème. [...]
[...] De plus, chacun sait que le rire est culturel et que les formes d'humour varient d'un pays à l'autre. Transition : La position de l'homme au sein de la nature est bien une position à part. D'abord, il est différent des autres êtres vivants par les qualités dont il fait montre. Ensuite, il occupe une position à part dans la nature puisque grâce à ses facultés, il se pose en face d'elle, il se met à distance d'elle et par son intelligence il peut la comprendre et la maîtriser. [...]
[...] La culture ferait sortir l'homme du cadre naturel. Le développement des potentialités humaines engendrerait inexorablement un détachement de l'homme par rapport à la nature. Cette difficulté se double d'une double difficulté fondamentale : l'homme peut-il être né subitement (problème de l'apparition de la culture dans le temps) et peut-on supposer l'homme de la culture façonné par un autre que l'homme déjà lui-même cultivé ? Les premiers hommes cultivés ont- ils pu avoir une idée immédiate et précise de ce qui n'était pas ? [...]
[...] Il semble bien que la culture fasse de l'homme un être à part dans la nature mais dans un sens qui n'est pas celui qui correspond à l'anthropocentrisme traditionnel. C'est la question de l'essence de humaine qui pose problème. Si le propre de l'homme est la culture, celle-ci à été repensée quant à son origine ; en effet, elle n'est plus rupture avec la nature mais travaille avec elle vers l'élaboration de l'humain. Il faut alors changer notre perception de l'homme comme être culturel. [...]
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