Dissertation de Philosophie (réalisée par un professeur) traitant le sujet : "Les historiens peuvent-ils éviter d'interpréter ?". Les notions étudiées ici sont la perception, les autres et l'Histoire. De plus, présence d'une biographie et d'une bibliographie de tous les philosophes cités (Kant, Rousseau...).
[...] Comment éviter cela cependant ? Biographie et bibliographie de Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778) : Ecrivain et philosophe genevois. Se séparant des Lumières il se méfie des effets pervers de la raison et du progrès. Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1754) montre que l'homme s'élabore à travers une histoire mal orientée par défaut de méfiance à l'égard d'une inégalité d'abord physique et naturelle, se transformant vite en inégalité de convention puis en tyrannie politique. Du contrat social et Emile (1762) proposent des remèdes complémentaires : un pacte d'association donnant la liberté civile que garantit une loi émanant de la volonté générale une éducation capable de former un citoyen libre. [...]
[...] De sorte que la théorie explicative de l'historien n'est jamais confrontée aux faits directs qu'elle prétend pourtant retranscrire. Il est par exemple très difficile de comprendre la nature des peintures rupestres de Lascaux, savoir s'il n'était question que de religion ou si les peintres avaient un réel souci esthétique, car on ne dispose pas d'assez d'informations sur la vie quotidienne des hommes préhistoriques de l'endroit. Si l'on utilise la métaphore musicale, c'est un peu comme si la partition originale de l'artiste comprenait des passages manquants. [...]
[...] La pertinence de l'interprétation 1. La méthode scientifique Le matériau initial est lacunaire, mais els documents et les témoignages sont soumis à une double critique : une critique externe sur leur authenticité, leur nature, leur origine, et une critique interne sur la véracité de leur contenu. Cela suppose le recoupement entre plusieurs sources, quand elles sont disponibles. Comme dans toute science, les progrès de la connaissance historique se dont à la mesure de la découverte de nouvelles sources. Comme dans tout autre science, l'observation n'est donc ni passive ni immédiate, et il y a de la part de l'historien une mise en relation des documents afin d'établir un schéma théorique de la période ou de l'évènement considéré. [...]
[...] Et sur la conscience de l'historien qui en partage ou non les vues. Il y a donc une sorte de mise en abyme des schémas d'interprétations de l'histoire qu'il est parfois difficile de faire coïncider. L'histoire est aussi une interprétation du fait qu'il y a des interprétations de l'histoire à restituer en elle. Conclusion Interpréter est une opération mentale requise en histoire, que l'historien ne peut éviter, mais qui n'est pas propre à cette discipline. Interpréter n'a donc pas de caractère péjoratif, comme s'il s'agissait de porter un jugement totalement subjectif, voire injustifié. [...]
[...] A l'inverse, les sciences expérimentales répondent à ce principe. Elles n'offrent certes pas de théorie objective, définitive et complète. En revanche, elles se prêtent à une infirmation possible et elles ont été édifiées grâce à leur résistance aux tests expérimentaux Interprétation Le rôle de l'interprétation en histoire est plus important qu'ailleurs pour deux raisons. D'une part, l'objet étudié, l'homme, agit lui aussi en fonction de l'interprétation qu'il fait de la situation, donc cela oblige à opérer une interprétation. Par exemple, il est déjà difficile de commencer en direct les résultats d'une élection en essayant de comprendre pourquoi tel parti d'extrême droite, ou autre, a eu tant de voix à ce moment-là et dans ce contexte-là. [...]
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