L'Histoire désigne une science humaine apparue vers le XIXe siècle, même si l'on considère que le premier historien est Hérodote d'Halicarnasse qui écrivait "pour empêcher que les actions accomplies par les hommes ne s'effacent avec le temps" ; il y a eu Thucydide et César. Cependant ce ne sont pas réellement des historiens, ils ont juste écrit sur une période qui leur était contemporaine.
Jusqu'au XIXe, lorsque l'on écrit sur le passé, c'est sous forme philosophique ou religieuse. L'Histoire étudie les faits passés, et pour savoir si l'Histoire a un sens, encore faut-il la connaître (...)
[...] L'Histoire a-t-elle un sens ? Pour que la question se pose, il faut avoir une vision cumulative et non pas stationnaire de l'Histoire, qui est celle des sociétés primitives, pour qui, la perfection se situe à l'origine de leur tribu (organisation politique, façon de chasser ) et plus exactement dans les gestes fondateurs des ancêtres. La vie dans la tribu va être de renouveler et de rester fidèle aux gestes originels. Pour eux, la notion d'histoire n'existe pas et le futur n'a aucun intérêt, c'est donc une société stationnaire, car le progrès n'existe pas. [...]
[...] Il pense que l'Histoire va nous mener à une synthèse : l'avènement du socialisme puis du communisme et enfin de l'anarchie. III. Peut-on tirer des leçons de l'Histoire ? 1. A quoi sert-il de connaître le passé Le passé nous aide à comprendre le présent. L'Histoire ne nous donne pas de solutions toutes prêtes pour le présent, cependant elle nous permet de comprendre le problème qui se pose et d'éviter de reproduire les mêmes erreurs. C'est le ciment social, la racine commune, la notion de nation, les points communs entre certains individus. L'Histoire donne des repères et des modèles pédagogiques. [...]
[...] Cerner la nature humaine, pour voir de quoi les hommes sont capables. L'Histoire permet aux philosophes de réfléchir sur un éventuel sens de l'Histoire Quelles leçons peut-on tirer de l'interprétation philosophique de l'Histoire ? Donner des critères pour juger de l'action des chefs d'Etat. Ex : si l'on est Kantien, nous jugerons favorablement les chefs d'état qui promeuvent la culture. Accélérer l'Histoire, si l'on sait où l'on va, on fera tout pour y arriver plus vite. Cette connaissance permet de donner un sens à l'existence individuelle. [...]
[...] Il est donc possible de lire l'Histoire comme le lent développement de la raison humaine. La nature a donc utilisé une double ruse. - Tout d'abord, elle nous a physiquement démunis, ce qui nous a obligés à travailler pour vivre. - Elle a mis en nous l'insociable sociabilité, c'est-à-dire que nous pouvons vivre en groupe (grégaire) et nous sommes en même temps égoïstes et l'être humain cherche toujours à tout ramener à soi. Cependant, la sociabilité est indispensable au progrès, c'est l'envie de dominer et la concurrence (insociabilité) qui nous poussent vers le progrès. [...]
[...] Pour trouver cet ordre il suffit de procéder par analogie, comme le font les biologistes : quand on dissèque un corps, on s'aperçoit d'un amas d'organes, plus ou moins surprenant, l'observateur introduit le principe de finalité, c'est-à-dire le principe téléologique et se demande à quoi ça sert, pour au final comprendre que le but est de vivre. L'observateur va donc comprendre le rôle et la place de chaque organe. L'Histoire est donc un vaste organisme et les évènements sont des organes. [...]
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