Toutes les civilisations ont eu une vision de l'Histoire et se sont interrogées sur les sens des évènements terrestres. Les anciens avaient souvent une vision cyclique de l'Histoire où le monde apparaît comme une grande roue (« l'Histoire est un éternel retour »).
Platon quant à lui pense que toutes les cités sont vouées tragiquement à la perte. L'Histoire est selon lui tragique et il y a donc des forces transcendantales, comme le temps, qui sont incontrôlables. Il y a aussi un tragique interne : les hommes sont décadents par leur principe de plaisir.
L'autre type de conception est une conception linéaire se rattachant à la pensée juive puis chrétienne. Dans celle-ci, l'idée de but apparaît. Il y a un début et une fin.
Les philosophies de l'Histoire sont des réflexions philosophiques sur l'Histoire. C'est un système de pensée qui cherche à répondre à la question : Quel est le mécanisme de l'Histoire ? Y a-t-il quelque chose qui fait tourner l'Histoire ? L'Histoire a-t-elle un but ? Ces philosophies se mettent en place au 18ème et au 19ème siècle. Elles se rattachent essentiellement de la pensé progressiste, rationnelle qui dit que ce n'est pas Dieu qui fait l'Histoire (il n'y a pas de providence = volonté de Dieu). Nous avons du respect pour les philosophies linéaires mais nous ne croyons plus qu'il y ait une fin de l'Histoire (...)
[...] Marx (1818-1883) Deux textes où l'on trouve l'essentiel de sa pensée : l'idéologie allemande et manifeste du parti communiste Hegel et Marx Marx fait ses études de philosophie et subit l'influence de Hegel qui est le grand philosophe à la mode de l'époque. Sa pensée se construit dans un rapport antinomique, un rapport qui est fait d'admiration et de réfutation. Que dénonce t-il ? Qui critique t-il dans la philosophie de l'histoire de Hegel ? Ce qu'il dénonce chez Hegel, c'est le caractère un peu flottant du concept d'esprit. Plus précisément, il dénonce l'idéalisme de Hegel. Que reproche t-il a cette notion d'esprit ? [...]
[...] C'est pourquoi, la démarche de Marx se définit comme un matérialisme historique Dans l'usage courant, quelqu'un de matérialiste est quelqu'un qui ne s'intéresse qu'à l'argent, c'est un terme péjoratif ; mais ce n'est pas le sens premier : le sens premier est un mot qui existe depuis l'origine de la philosophie, ce mot signifie d'abord être athée. A l'origine, il y a la matière, et cette matière évolue au cours des siècles, le matérialisme est une conception évolutionniste de la matière. Les philosophes matérialistes sont donc des philosophes athées (Epicure est un philosophe matérialiste). Chez Marx, matérialiste veut également dire que l'histoire se joue au niveau des conditions matérielles de l'homme, c'est-à-dire les conditions sociales et économiques. Les fondements de l'Histoire Les deux premiers concepts sont les concepts d'infrastructure et superstructure. [...]
[...] Le progrès de l'Humanité aura lieu par elle et malgré elle. Il en fait une démonstration sous la forme de 9 propositions : 1 2 3 : Dans ce système téléologique (telos = la fin le but), la chose qui pose problème est le désordre des choses humaines. La destination de l'humanité nous semble indéchiffrable inintelligible. L'Histoire ne se réalisera pas dans un individu en particulier mais dans une espèce. L'Histoire, pour s'accomplir, a besoin d'une longue succession de générations. [...]
[...] Nous serons de plus en plus civilisés mais loin d'être moralisés. 8-9 : Il semble bien que l'humanité ait une destination. Cependant, il se demande s'il n'est pas en train d'imaginer une sorte d'eschatologie. Le mot eschatologie est persuasif, c'est une construction fictive. Kant se demande s'il ne se laisse pas emporter par un imaginaire. Kant répond en disant qu'il n'y croit pas. Certains indices montrent qu'il n'est pas sans une eschatologie. C'est le siècle dans lequel il vit, le siècle des Lumières qui enchérit une espérance historique. [...]
[...] l'esprit et la raison Hegel dit que l'Histoire doit se lire à 2 niveaux. Il dit que sous le tumulte qui règne à la surface, s'accomplit une œuvre silencieuse et secrète Dans les profondeurs sous marines de l'Histoire, il y a la tempête. On ne le voit pas mais quelque chose se crée secrètement. C'est dans ces profondeurs qu'on peut aller chercher le secret de l'Histoire. Quelle est cette œuvre secrète ? C'est la marche rationnelle et nécessaire de l'Esprit du monde La surface des évènements est folle et sans eux, quelque chose se passe. [...]
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