Synthèse de Philosophie niveau Lycée dégageant la problématique implicite des textes du Gorgias de Platon.
[...] Le principal objet de cette œuvre est la rhétorique. Pour critiquer la rhétorique, Platon met en scène Socrate, philosophe, dialoguant avec Calliclès, sophiste. Développement Tout d'abord, Calliclès aborde le débat en accusant Socrate de confondre l'ordre de la nature et celui de la loi. Pour Calliclès, la loi des hommes instaure l'égalité, ce que la nature ne veut pas car celle-ci engendre des forts et des faibles. Ce qui est juste selon la nature est que celui qui vaut plus doit l'emporter sur celui qui vaut moins Ici Calliclès établit une thèse naturaliste, c'est-à-dire que pour lui, la force est la loi suprême. [...]
[...] Conclusion Le Gorgias est construit sur plusieurs thèmes (désir, plaisir, bonheur, nature, loi) qui partant d'une simple question de définition autour de la rhétorique sophistique, thème pivot du dialogue, aboutit à une réflexion politique, morale sur l'art de conduire sa vie. Il ressort de cette œuvre un problème qui est de savoir, si pour être heureux il convient d'agir sans retenue des passions ou si au contraire il est nécessaire de se maîtriser et d'agir selon la justice ? Y a-t-il une sagesse politique ? [...]
[...] Selon Calliclès, la loi neutralise nos idées. L'éducation que dispense la cité n'est rien d'autre qu'un discours moralisateur qui vise un dressage afin de détruire les meilleurs. La loi fabrique un être soumis, incapable d'assumer ses désirs. Puis, Platon parle du pouvoir sur soi de l'homme tempérant. A partir de là, Socrate intervient. Ce dernier affirme que la sagesse n'est atteinte que par une maîtrise de soi, alors que Calliclès pense lui que la tempérance, c'est-à-dire la modération n'engendre pas le bonheur. [...]
[...] Enfin, apparait la réfutation par Socrate. Le bonheur appartient pour Socrate à celui qui a su se libérer de la tyrannie des passions. Le bonheur naît de la limitation des désirs et non de leur multiplication. Pour Socrate, quand on satisfait un désir, la perception du plaisir est simultanée au besoin et à la peine que cause le désir. Il faut donc réprimer ses désirs et passions. Pour confirmer ceci, il utilise la métaphore des tonneaux : Lhomme qui a su remplir ses tonneaux et qui ensuite n'a plus besoin de s'en préoccuper, n'est alors plus tourmenté par ses désirs. [...]
[...] Pour être heureux, il faut laisser prendre à ses passions tout l'accroissement possible et les satisfaire ensuite. Si l'on veut vivre, il ne faut pas réprimer ses passions, car le bonheur consiste à s'adonner à tous les plaisirs. Ainsi, celui qui règle sa conduite selon la raison, qui refuse certains désirs est un lâche. Il n'est pas alors libre mais esclave. La vie meilleure est la vie, non pas conforme à la raison, aux lois, aux conventions mais à la nature. [...]
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