Réflexion sur la manière de réconcilier la philosophie et la foi.
[...] Affirmer que "rien n'est vrai" est-il valable ? Il s'agit bien sûr d'une incohérence: l'affirmation même que rien n'est vrai ne devrait pas être vraie . Et faut-il considérer moralement que rien n'est à croire ? Celui qui croit par exemple que la vérité n'existe pas ou est impossible à trouver (combien de fois avons-nous entendu "de toute façon, on ne saura jamais"), non seulement se trompe car il croit déjà d'une certaine manière, mais n'aura pas plus de raison de chercher cette vérité. [...]
[...] ] je m'abstiens de commettre les transgressions que la Loi interdit, afin d'échapper aux malédictions dont elle les sanctionne [ . Il ne sied pas, en effet, de servir le Seigneur de cette manière." Moïse Maïmonide dépasse le stade du simple commerce avec le tuteur. Il est complété par Kant: "il n'y a pas de devoirs spéciaux à l'égard de Dieu, car Dieu ne peut rien recevoir de nous; nous ne pouvons agir ni sur lui, ni pour lui". Qu'est-ce que croire sans se désaccorder avec l'esprit des Lumières ? [...]
[...] On peut croire à mille "bien" contradictoires qui aboutissent à une absence de morale universelle, un nihilisme caché sous les masques de la "tolérance" ou parfois même de la "démocratie". On ne veut alors plus se demander ce qu'est le bien, et où nous devons trouver la morale. Penser n'est plus nécessaire, il suffit de choisir la foi la plus séduisante, la plus à notre goût. Puis, il s'agit de suivre aveuglément les dogmes de cette foi, sans penser suffisamment pour se demander si la foi choisie est raisonnable. Qu'importe ? C'est morale, personne ne peut me reprocher d'agir ainsi puisque je crois que c'est un bien. [...]
[...] On assiste à de sanglantes guerres de religions, motivées par la persuasion de l'individu que c'est son tuteur qui détient la morale. Voltaire en conclut à juste titre que "le fanatisme est la gangrène de la société" (Dictionnaire philosophique). Il n'est plus besoin de préciser que cette foi transcendante accompagnée d'un impératif hypothétique n'est pas la meilleure solution pour trouver à l'existence un sens éclairé. III - Une foi rationnelle "Que lon se garde de dire: [ . ] j'accomplis les commandements de la Loi [ . [...]
[...] Peut-on supprimer toute forme de foi, et surtout, le faut-il ? I - Le nihilisme ou l'absence de morale "Chacun a le droit de croire ce qu'il veut Ce discours, allègrement scandé sous le nom de "tolérance", semble affirmer d'un coup la légitimité de toute foi, de toutes les formes et les degrés de croyances. C'est en brandissant les prétextes de "tolérance" et en plongeant en fait dans le relativisme total que l'on justifierait le fanatisme. Se demande-t-on pourquoi les kamikazes font exploser immeubles et véhicules ? [...]
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