Exposé sur la conception du bien selon Platon.
[...] 299- semble pas considérer la possibilité qu'un groupe de citoyens abuse de leur droit de supplication à des fins personnelles ou de groupe, ou qu'un philosophe décide trop tôt dans sa formation qu'il est apte à gouverner. Peu d'êtres humains sont poussés par un tel idéal d'abnégation et aptes à l'actualiser; même les citoyens les plus dévoués à leur cité auront de la difficulté à occulter leurs intérêts et leurs désirs. De plus, Platon décrit le Bien de diverses façons dans plusieurs sections de La République, sans clairement proposer une définition précise. Une approche totalement intellectuelle du Bien est préconisée et si elle est bien menée à terme, l'individu atteindra le but ultime de la Connaissance. [...]
[...] CRITIQUE/CONCLUSION La Cité idéale de même que l'Idée du Bien que préconise Platon sont extrêmement idéalistes. La naissance de la Cité dépend de la présence à la tête de la cité de philosophes ou d'administrateurs sensibilisés à la philosophie; il faut aussi garder les enfants doués de moins de dix ans et reléguer les parents (et les autres enfants) à la campagne16. S'il n'y a pas de révolte de la part des parents lésés et des citoyens qui subiront une révolution antidémocratique, les successeurs des philosophes en place ne seront pas formés et prêts à gouverner avant une quarantaine d'années. [...]
[...] Seule une élite choisie parmi les gardiens peut y prétendre, et ultimement un philosophe-roi administrera la Cité Idéale. L'acquisition de ces connaissances suit un processus rigoureux, parsemé d'étapes qu'il faut suivre afin d'éduquer adéquatement les individus qui seront jugés aptes à gouverner de façon raisonnée et juste la Cité. Il y a sélection des meilleurs à chaque étape, sélection débutant dès la conception : on favorisera les rapports sexuels entre les meilleurs éléments retrouvés chez les gardiens, quand ils ne sont ni trop jeunes ni trop vieux (entre 20 et 40 ans pour les femmes, jusqu'à 55 ans pour les hommes (moment exact du commencement permis est imprécis)) et leurs enfants leur sont retirés à la naissance; ceux souffrant de déficience ou ne correspondant pas aux normes de beauté et de force sont tués13. [...]
[...] 273- Dans cette allégorie, la caverne sombre représente le monde sensible et l'extérieur (le jour) le monde intelligible. Le feu éclaire la caverne et le soleil éclaire le jour; dans le monde sensible, le feu représente le soleil visible et le soleil du jour représente le Bien. Comme le soleil illumine plus qu'un feu, le monde intelligible est plus clair que le monde sensible. Le tableau suivant7 schématise la relation entre la caverne et le jour, entre les mondes sensible et intelligible : Caverne Feu Figurines (êtres artificiels) Ombres des figurines Jour Soleil Réalités (êtres naturels) Ombres et reflets Monde sensible Soleil Lumière Réalités Ombres Organe de la vue (œil) Faculté de la vue Habileté à voir Monde intelligible Idée du Bien Vérités Idées (vraies réalités) Ombres des idées (mathématiques) Organe de la connaissance Faculté de la raison Habileté à connaître Sans le soleil pour voir, il n'y a que noirceur; sans le Bien, il n'y a qu'opinions et absence de raison. [...]
[...] Le feu projette les ombres sur la paroi, permettant ainsi aux prisonniers de voir les ombres. On libère un prisonnier qui se voit obliger de tourner la tête et de voir les figurines, qui lui font mal aux yeux tant elles sont éclairées. Puis on le traîne vers le haut près du feu qui l'éblouit plus encore; il désire se retourner et regarder les figurines ou mieux encore, les ombres dans le fond de la caverne qui sont très distinctes pour lui. [...]
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