La science est un domaine d'exactitude dont la pratique suit un protocole en trois parties bien précises, souvent de la forme :
- Première étape : Constat d'un événement.
- Deuxième étape : Mise en place d'une hypothèse dans le but d'expliquer l'observation.
- Troisième étape : Expérience, ou mise en pratique de l'hypothèse afin d'évaluer sa validité.
Ses trois étapes paraissent être fructueuses dans le domaine scientifique mais ne sont pas complètement satisfaisantes dans le domaine philosophique. En effet, tout résultat obtenu en appliquant ce protocole ne peut être valable qu'à une seule et unique condition, qui est le fait que l'expérience serve de preuve à la validité de la théorie. Telle est notre problématique à laquelle (...)
[...] L'expérience est donc, bel est bien une manière adéquate pour prouver la validité d'une conception théorique. Par principe et définition du terme, l'étude théorique d'un objet reste inutile tant qu'il n'est pas rendu matériel, concret. La concrétisation du théorique est donc l'étape qui suit naturellement la conception de ce dernier. Or la concrétisation peut être remplacée par le mot expérimentation qui lui est synonyme dans le sens. Ainsi, afin d'atteindre une utilité maximale, un projet dois être accompli et cela en subissant des expériences. [...]
[...] Cependant, l'expérience peut parfois être trompeuse, comment ? C'est ce que nous allons montrer dans notre deuxièmes partie. II/ Non, l'expérience n'est pas toujours la preuve de la validité d'une théorie L'expérience dépend de la sensibilité de l'expérimentateur. Or les sens de ce dernier ne sont pas fiables et peuvent être trompeurs tel que l'explique Descartes qui voit en la pensée le vrai signe d'existence lorsqu'il affirme ce que nous appelons le Cogito : je pense donc je suis Exemple : L'expérimentateur peut voir une solution se colorer en rose et en tirer des lois et conclusions alors que réellement, la solution n'est pas de couleur rose d'où l'inexactitude des conclusions tirées. [...]
[...] On pourrait donc nous demander si ce ne serait pas une méthode de dévalidation ? III/ L'expérience est la preuve de l'invalidité d'une théorie, un outil de falsification, de réfutation Une seule observation contribue à contredire définitivement et assurément une théorie universelle. Il suffit d'observer un seul résultat contraire à la prédiction théorique afin de pouvoir réfuter l'affirmation théorique universelle. En effet, si une expérience donne au moins deux résultats différents, cela est plus que suffisant pour tirer la conclusion que la conception théorique du problème est un échec sans avoir à chercher quels seraient les autres résultats de la répétition de l'expérience pour n fois. [...]
[...] Dissertation : L'expérience peut-elle servir de preuve ? Hekmat KHOUKAZ Introduction : La science est un domaine d'exactitude dont la pratique suit un protocole en trois parties bien précises, souvent de la forme : Première étape : constat d'un événement Deuxième étape : Mise en place d'une hypothèse dans le but d'expliquer l'observation Troisième étape : Expérience, ou mise en pratique de l'hypothèse afin d'évaluer sa validité. Ses trois étapes paraissent être fructueuses dans le domaine scientifique mais ne sont pas complètement satisfaisantes dans le domaine philosophique. [...]
[...] Alors comment une expérience particulière pourrait-elle prouver une théorie universelle ? L'expérimentateur ne peut pas prédire de combien d'observations expérimentales il faudrait accumuler pour pouvoir affirmer avec exactitude les lois naturelles auxquelles est soumis un événement. Exemple : Un expérimentateur organise une expérience dans son laboratoire qui est au niveau de la mer (niveau zéro) et obtient certains résultats. Rien ne lui permet d'affirmer que les résultats obtenus seront les mêmes si l'expérience est reproduite au sommet d'une montagne (puisque plusieurs facteurs changeraient tels que la pression et la température). [...]
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