Dissertation de philosophie ayant pour sujet l'excès et son rapport avec le mal.
[...] Nous avons vu que dans des domaines tels que le commerce, le désir ou bien l'art, l'excès, l'abus, ne transparaissaient pas comme mauvais ou immoraux, et pouvaient même apporter un enseignement moral. Mais dans le même temps, le commerce, le désir et le sublime peuvent-ils se fonder sur un excès aux externalités immorales ? L'excès, est-ce une vertu ou un vice ? Le commerce a un second visage ; il équilibre certes le trop plein de marchandises grâce à la consommation, mais ceci, loin de faire disparaître l'extrême pauvreté, a plutôt tendance à favoriser les inégalités. [...]
[...] L'excès, est-ce le mal ? Dissertation de philosophie sur le rapport entre l'excès et le mal Résumé : L'excès, qui représente un surplus, se classe-t-il du côté du bien ou du mal ? Et par ailleurs, si il se trouve être perçu comme mauvais, est-il un mal parmi tant d'autres, ou LE mal à lui seul ? L'excès, est-ce une vertu ou un vice ? Etude de l'excès dans trois domaines : le commerce, le désir et l'art. Composition du devoir : Introduction Développement - Partie A : L'excès n'est pas le mal l'exemple du commerce l'exemple du désir l'exemple de l'art - Partie B : Mais l'excès est un mal l'exemple du commerce l'exemple du désir l'exemple de l'art Conclusion L'excès est considéré par définition comme un surplus, un abus, une démesure, contraire d'un défaut, d'un manque. [...]
[...] D'un point de vue plus particulier, on sait que ce que l'un possède en surplus est un manque pour l'autre. Comme le déclare Saint THOMAS D'AQUIN : Le pain que tu gardes appartient à ceux qui ont faim Car la surabondance de certains ne vient pas d'un besoin, mais d'un désir de jouissance, de luxe, qui n'est nullement indispensable, et que fournit le commerce. Celui-ci est d'ailleurs considéré par ARISTOTE comme l'art capable de produire l'excès dans la jouissance Le commerce a également une dimension immorale parce qu'il n'y a pas de limites à s'enrichir ; l'excès qu'il banalise et le luxe auquel il mène ont tendance à apporter l'insatiabilité, la recherche éternelle de la satisfaction dans la surabondance. [...]
[...] Et surtout, représente-t-il à lui seul le mal ? Dans certains domaines, l'excès est considéré comme un bien, ou tout du moins n'est pas perçu comme mal, encore moins comme le mal. C'est ainsi le cas pour le commerce, dont les conséquences ne sont pas mauvaises tout simplement parce que les problèmes qu'elles pourraient poser ont des solutions. Selon MONTESQUIEU, dans l'Esprit des lois , le commerce est la solution à l'excès de production puisqu'il le transforme en excès de consommation, qui est considéré comme bénéfique, puisqu'il va participer à rendre les choses superflues utiles et les utiles nécessaires Le commerce conduit donc au luxe ; et ce luxe, d'après MONTESQUIEU, favorise la disparition de l'extrême pauvreté et la suppression du besoin. [...]
[...] De surcroît, selon ROUSSEAU, Malheur à qui n'a plus rien à désirer ; il nous explique ainsi, dans La nouvelle Héloïse , que la source du bonheur est le rêve que suscite le désir. Il n'y a donc aucun mal à désirer, même un désir qui paraîtrait malsain ne deviendrait immoral que dans son exécution. L'art peut tout autant être vecteur d'abus, de surplus, en particulier le sublime. En effet autant le beau est une esthétique de la mesure, autant le sublime relève lui d'une esthétique de la démesure. [...]
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