Dissertation de philosophie entièrement rédigée traitant la question : "L'excès est-ce le mal ?". Sujet courant qui se pose aux étudiants toutes séries confondues. Le sujet est très bien réalisé et contient 11 pages au format Word soit plus de 7000 mots.
[...] L'autre alternative étant que ma volonté agit d'après la connaissance du vrai et du bien, en fonction de la raison qui vise mon bien, l'utile propre Descartes reconnaît toutefois dans sa lettre au Père Mesland du 2 mai 1644 que la volonté peut aller jusqu'à refuser d'admettre une vérité évidente pour s'affirmer elle-même. Ainsi, si nous suivons le pire alors que nous connaissons le meilleur, nous faisons alors un plus grand usage de cette puissance positive Il s'agit d'une liberté diabolique. La liberté qui me ferait désobéir ou vouloir transgresser et être dans l'excès est de la pure impuissance. Il n'y a en effet pas de liberté pour le mal. Il faut réfuter le libre arbitre qui consiste à croire que c'est moi qui décide quand c'est mes penchants. [...]
[...] Ainsi, si le penchant, si ma volonté de faire du mal l'emporte, c'est que je suis déterminé à agir comme la boule de billard est déterminée à se mouvoir. Hume donne en effet l'exemple de la boule de billard pour expliquer que tout et fait et produit par une cause. Si l'on voit sur un tapis de billard une boule s'avancer en direction d'une autre boule qui est immobile, on aura tendance à penser qu'à partir du choc la deuxième boule se mettra en mouvement. Mais qu'est-ce qui nous permet de faire une telle déduction ? [...]
[...] La volonté serait donc plus puissante que mon désir de transgresser et par conséquent plus fort que le mal. Epictète dans Entretiens explique que certes le corps, les biens, la réputation, les dignités ne dépendent pas de nous ; mais les opinions que nous avons relativement à ces choses sont entièrement en notre pouvoir. Il nous revient donc, en agissant sur nos opinions, de vouloir ce qui arrive. Ainsi, je peux dire que le mal et donc mon comportement démesuré ne semblent être que le fruit d'une erreur, d'un manque de connaissance ou d'une faute. [...]
[...] Le mal n'est-ce que l'excès ? Est-ce aussi simple de dire que l'excès est le mal et que la mesure est le bien ? Le mal ne serait-il pas autre chose que la démesure ? Il semblerait que le mal ne soit pas mon excès en lui-même. En effet, il semblerait que ma démesure ne soit que l'effet de certaines causes. Quelles sont-elles ? Quel rôle joue ma raison et ma volonté lorsque je suis dans la démesure ? La raison est celle qui me comme nous l'avons vu me permet d'être dans la mesure. [...]
[...] En quoi la modération est-elle le bien ? Aristote dans l'Ethique de Nicomaque met en valeur une nette détermination de ce qu'est le juste milieu, ce qui est à égale distance de deux extrêmes, comme caractère essentiel de la vertu d'être un milieu entre deux excès: par exemple le courage entre la lâcheté et la témérité. Dans le même sens, André Comté- Sponville dans le Petit traité des grandes vertus explique que comme la justice, la tempérance est une vertu soucieuse de mesure. [...]
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