Comment allier liberté et lois ? Avec qui vais-je passer mon contrat pour garder ma liberté ? Chaque homme doit contracter avec lui-même. C'est par le contrat que naît le peuple. Du contrat, naît la volonté générale. Chaque homme est à la fois sujet et souverain. Chaque homme accepte d'obéir à la loi qu'il se donne à lui-même. C'est donc le peuple qui est souverain. Il n'y a donc pas renoncement à la liberté parce que jamais le peuple n'est mis en situation d'obéir à une autorité extérieure. Toutefois ...
[...] L'homme s'est donc enfermé dans un cercle vicieux. En effet, l'homme en acceptant les lois s'est engagé à les respecter jusqu'à la mort. L'Etat avec ses lois est certes le garant de ma sécurité ; le pouvoir ne peut de plus s'exercer que par un gouvernement représentant la volonté générale du peuple. Le despotisme d'un seul est inacceptable. Pourtant, certains pensent que l'Etat brime les libertés individuelles au nom de ses propres intérêts. Il faut de même obéir tout en sachant aller contre les lois quand celles-ci ne servent plus les intérêts de la nation et des individus. [...]
[...] L'Etat est-il une entrave à ma liberté ? Le mythe de Dionysos nous enseigne que l'espèce humaine est née des résidus d'un crime. La lutte serait donc le fondement même de toute relation sociale. C'est ainsi que l'homme a voulu sa sécurité et c'est ainsi qu'est né l'Etat et avec lui ses lois. Pour Kant, l'Etat est porteur d'un projet de rationalité dans les rapports humains. Il est de cette façon demandé à l'individu de viser autre chose que ses intérêts égoïstes et d'accéder à une dimension universelle de son existence. [...]
[...] Selon la conception marxiste du devenir historique, l'Etat et ses lois ne seront plus nécessaires après l'instauration de la société sans classes Lénine reprend cette thèse en la complétant. Après une phase de dictature du prolétariat visant à éclairer et éduquer les prolétaires, la fin de la lutte des classes doit entraîner le dépérissement de l'Etat L'Etat avec ses lois semble bien brimer les libertés individuelles au nom de ses propres intérêts, des buts qu'il vise, du pouvoir qu'il cherche à conserver. Et pourtant, c'est l'homme qui a crée l'Etat et par la suite ses lois. En effet, l'Etat n'est-il pas le garant des libertés individuelles ? [...]
[...] Alain cherche à montrer qu'il n'y a pas d'antagonisme entre la notion de liberté individuelle et celle d'autorité politique. Cependant, les lois sont une nécessité de fait alors que la liberté est essentiellement une exigence intellectuelle. Il est donc impossible et même nécessaire de concilier les deux. Comment allier liberté et lois ? Avec qui vais-je passer mon contrat pour garder ma liberté ? Chaque homme doit contracter avec lui-même. C'est par le contrat que naît le peuple. Du contrat, naît la volonté générale. [...]
[...] La promesse renvoie dons à la permanence de la personne qui s'engage. Les limites sont donc le contre coup de ne pas changer. Les lois ne peuvent fonctionner que sur une promesse générale ; promesse qui devra être tenue durant toute sa vie, jusqu'à la mort. De toute façon, l'un des fondements du lien social est sans aucun doute l'intérêt. La division du travail et les échanges établissent des liens de dépendance, de complémentarité mais aussi de compétition en vue de la prospérité. [...]
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