Dissertation de Philosophie ayant pour sujet : "Unité de la science : fait, tâche ou problème ?". Elle traite d'épistémologie, de philosophie des sciences, d'unité de la science.
[...] Epistémologie Unité de la science : Fait, Tâche, ou Problème ? La formule célèbre d'Heidegger selon laquelle la science ne pense pas n'est en rien un dénigrement de la science. Bien au contraire, il s'agit là d'une chance pour la science que de pouvoir se développer sans avoir à s'interroger sur des fondements qu'elle peut se permettre de laisser impensées. Cependant, si cette tâche n'incombe pas aux scientifiques, il appartient aux philosophes de dire ce qu'est la science, et de réfléchir à ses fondements. [...]
[...] Nous aurions alors comme des étincelles venant du néant n'ayant aucun lien avec le reste et ne pouvant pas en avoir, ce qui serait dans la discontinuité, et sans logique. Or, nous avons une histoire des sciences, donc nous pouvons présupposer une origine commune et une cohérence dans le développement des sciences. Mais, il semblerait alors que nous ayons effectué un glissement du sens fort d'unité à son sens faible : l'histoire des sciences est-elle en réalité histoire de la science ? Laissons cette interrogation ouverte pour le moment, nous essaierons d'y répondre dans la troisième partie. [...]
[...] En 1907, Husserl donne un cours, à l'Université de Göttingen, où il prononce cinq petites leçons d'introduction qui donnent le cadre général de la phénoménologie. Dans la première leçon, Husserl distingue deux types de sciences, ou deux types d'attitude d'esprit, différentes : une science naturelle et une science philosophique. Ce qui caractérise la science naturelle, c'est qu'il n'y a pas de souci en elle de critique de la connaissance. La possibilité de connaissance va de soi, ce qui implique une unité d'acte scientifique. [...]
[...] Les sciences de la nature engloberont plus tard la science de l'homme, tout comme la science de l'homme englobera les sciences de la nature : il n'y aura plus qu'une seule science De même, Saint-Simon écrit qu'il n'y a d'épistémologie qu'historique : toutes les sciences, même dans leur partie théorique, doivent être soumises à l'observation ; l'analyse de l'histoire doit donc servir de base à la théorie de la science générale, qui est la science des classifications. (Ecrits sur l'encyclopédie, page 318). Pour Comte, les sciences sont les faits de l'esprit humain. On constatera que la connaissance humaine s'est manifestée depuis le 17e siècle essentiellement sur le mode scientifique. Pour savoir ce qu'est la connaissance, il nous faut considérer l'esprit humain en train de se construire dans et par les sciences. [...]
[...] Marx écrira dans les Manuscrit de 1844 sur l'Encyclopédie ainsi, l'encyclopédie tout entière n'est-elle que le déploiement de l'essence de l'esprit philosophique et son auto- objectivation Pour Bergson, les sciences seront à classer intensivement, selon une échelle méthodologique correspondant à une échelle du réel lui- même (cf. sa conception de la science et du réel, dans la seconde partie). En conclusion de cette troisième partie, nous pouvons dire qu'il n'est pas aisé d'essayer d'unifier la science. Cependant, la manière de Neurath et de Comte semble être la plus aboutie dans une sorte de réductionnisme historique des sciences. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture