La philosophie doit-elle s'opposer au sens commun ? - publié le 24/05/2020

Thèmes abordés

Philosophie, opposition au sens commun, questionnement radical, questionnement à la limite, préjugés, recherche de la vérité, opinion, liberté, conscience, René Descartes, Emmanuel Kant, réflexion, jugement

Résumé du document

Il n'est pas rare, dans un travail philosophique (dissertation ou commentaire de texte) de chercher l'idée communément admise afin de la contrecarrer, de lui trouver des limites ou même de s'opposer à celle-ci. Il n'est pas rare non plus qu'un philosophe commence par mettre en avant ce qui est généralement admis pour ensuite revenir dessus. La philosophie permet en effet de jouer avec les mots, de les découper, de les décortiquer et c'est en cela que l'on parle de questionnement radical ou de questionnement à la limite.

Extraits

[...] La philosophie, tendant à la recherche de la vérité, passe par la remise en question. C'est cette remise en question qui mène à la liberté. B. La philosophie : une remise en question amenant à la liberté Les philosophes se posent des questions sur les grands thèmes de la vie tels que la conscience, le droit, la justice ou encore la vérité. Descartes, dans Le Discours de la Méthode, est allé plus loin. À la sortie d'une célèbre école, il a douté sur les connaissances acquises : de quoi peut-il vraiment être sur ? [...]

[...] Puisque les recherches sont similaires, on ne peut dire que la philosophie s'oppose au sens commun. Les façons de faire sont différentes, mais le but visé est le même. Dans un premier temps, il était nécessaire, dans certains cas, que la philosophie s'oppose au sens commun. Dans un second temps, l'impossibilité de se faire ainsi que la mise en avant de la logique et du bon sens ont montré que la philosophie ne devait s'opposer au sens commun. Finalement, il apparait que tout Homme et y compris les philosophes se rapprocheraient du vrai et de la liberté en se remettant en question. [...]

[...] L'impossible opposition au sens commun Certains objets, certaines pensées sont impossibles à remettre en cause. Tel est par exemple le cas de la présence du soleil si les individus sont placés au même endroit, au même moment. Certaines conditions doivent parfois être réunies pour que le sens commun ne puisse être réfuté. Dans l'exemple, les conditions sont la localisation et le temps. Tel est également le cas, parfois pour les mathématiques. En effet, on ne peut revenir sur le fait que 1+1 est égal à 2. [...]

[...] Par exemple, le fait de penser que l'Homme est mortel relève du sens commun. En effet, l'idée de la mort humaine est une idée partagée par tous. Cependant, avec des mots, il simple de dire « Un Homme ne peut pas mourir » : dans ce cas, les mots s'opposeront aux actes, à la nature humaine c'est-à-dire la mort. Sur la question de la mort justement, tous les individus n'y voient pas la même fin. Effectivement, certains croient par exemple, en la réincarnation, d'autres pas. [...]

[...] La philosophie doit-elle s'opposer au sens commun ? Il n'est pas rare, dans un travail philosophique (dissertation ou commentaire de texte) de chercher l'idée communément admise afin de la contrecarrer, de lui trouver des limites ou même de s'opposer à celle-ci. Il n'est pas rare non plus qu'un philosophe commence par mettre en avant ce qui est généralement admis pour ensuite revenir dessus. La philosophie permet en effet de jouer avec les mots, de les découper, de les décortiquer et c'est en cela que l'on parle de questionnement radical ou de questionnement à la limite. [...]