La question ici est de savoir quelle est la place de l'homme dans le monde, et dans la nature plus précisément. L'homme en effet s'est toujours apparu à lui-même comme un être à part dans la nature. Apparemment, lui seul parle une langue qu'il a apprise, lui seul semble doué de raison (d'intellect), lui seul vit dans des sociétés qui sont régies par des règles de pure convention (inventées après un débat, et posées par lui), lui seul invente sans cesse de nouveaux outils lui servant à construire un monde artificiel, lui seul crée des oeuvres dites d'art, enfin lui seul prie, rend un culte à un ou des dieux ; et toutes ces manifestations forment le monde proprement humain de la culture et de la civilisation.
L'appartenance de l'homme moderne au monde de la culture où règnent les artifices pourrait faire penser que l'homme n'a plus rien à voir avec le monde animal et naturel (de la nature). Pourtant incontestablement, l'homme est issu de la nature et par son corps, il reste un être biologique qui subit des rythmes naturels (cycle des saisons, cycle du sommeil, cycle menstruel...). Il reste que certaines maladies et certains évènements majeurs de la vie comme la reproduction nous rappellent notre appartenance au monde naturel. Dès lors, il s'agit de savoir qui est l'homme dans la nature, de comprendre l'étrangeté de sa condition et de sa nature (...)
[...] de puissance fabricatrice et destructrice. C'est donc un être métaphysique, c.à.d. qui dépasse la nature grâce à ses capacités techniques. ( C'est bien un être à part dans la nature. Le mythe de la Genèse dans la Bible. Dans ce mythe, les choses ne se passent pas exactement comme dans le précédent, mais pourtant on peut découvrir bien des similarités puisque l'homme apparaît doté d'une qualité divine qu'il n'avait pas originellement, mais qu'il s'approprie par transgression d'un interdit. Dans la Bible, ce n'est pas l'intelligence technique, mais l'aptitude à distinguer le bien du mal, c.à.d. [...]
[...] Nous devons aussi parvenir à être humain, et cela peut échouer. En effet l'homme peut devenir inhumain. Conclusion : on peut donc dire que l'homme passe par deux gestations : la première dans l'utérus maternel, et la seconde dans la matrice sociale, dans le milieu culturel. III) La diversité culturelle ou autant de manières d'être humain. La diversité culturelle est un argument supplémentaire contre l'idée qu'il y aurait une nature humaine, c'est-à-dire une humanité bien définie, la même pour tous, bref universelle. [...]
[...] Bref, c'est l'éducation qui nous rend humain, mais sans capacité, ce serait impossible. C'est sans doute le philosophe Rousseau (XVIII°) qui l'a le mieux exprimé dans Le Second Discours . En effet, alors qu'il réfléchit à la distinction entre l'homme et l'animal, il trouve que celle-ci consiste dans la perfectibilité, c'est-à-dire que l'homme perfectionne de plus en plus ses facultés, au sens où celles-ci se développent constamment, au sens où il étend sans cesse son intelligence. François Jacob, le célèbre généticien, l'exprimait différemment dans le Jeu des possibles : comme tout organisme vivant, l'être humain est génétiquement programmé, mais il est programmé pour apprendre Déjà, le philosophe Pascal avait développé cette idée que l'humanité s'instruit à mesure qu'elle vieillit : de sorte que toute la suite des hommes, pendant le cours de tant de siècles, doit être considérée comme un même homme qui subsiste toujours et qui apprend continuellement (dans la Préface du Traité du vide, 1663). [...]
[...] Le cas de l'enfant sauvage ne sera pas compris par la majorité de ces contemporains. Voltaire : le Huron du Canada, et Montesquieu : les lettres persanes, ne permettent pas de comprendre. Il représentait une trop grande remise en question de la vision classique de l'homme. En effet les hommes de l'époque étaient avides de rencontrer un sauvage tels que des écrivains comme Voltaire et Montesquieu les avaient décrits dans leurs œuvres, un être humain conscient, capable de raisonnement, et d'humour. [...]
[...] Conclusion : Donc l'homme n'est pas un animal comme les autres, il est bien à part dans la nature. Il est un être de culture : d'abord parce que l'on ne naît pas homme, on le devient, parce que nous baignons tous dans un milieu culturel qui nous conditionne et parce que notre humanité consiste dans une aptitude constante à apprendre. [...]
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