Le Coeur et la Raison constituent deux pôles essentiels chez l'humain. Le coeur, d'une part, côtoie les sentiments, les émotions, voire l'intuition ; il se range du côté du subjectif. Le Coeur croit. Quant à la Raison, elle privilégie la science, la connaissance et l'objectivité. Elle veut prouver et savoir.
L'Homme cache en lui-même à la fois le Coeur et la Raison, les valeurs et les vérités, ce qui le place au centre de dilemmes au sein même de sa conscience. Ainsi, la foi et la connaissance défendent des intérêts et des visions de la vie différents. Cela les amène à sembler souvent opposées.
Une question se pose alors : peut-on à la fois croire et savoir ?
[...] Le Cœur ne veut donc pas être totalement libre, mais la croyance ne reste-t-elle pas si puissante qu'elle voile la Raison ? Le fanatisme est en effet un exemple frappant d'une forme de croyance refusant toute intervention de la Raison. Mais ces désirs exacerbés, ces passions incontrôlées restent, espérons-le, des exceptions à la règle. Le Cœur et la Raison, tout en étant distincts, sont interdépendants. Mais il convient de dépasser leurs différences pour constater qu'ils sont profondément humains avant tout. Tout Homme a donc à la fois besoin de croire et de savoir. [...]
[...] Cela les amène à sembler souvent opposées. Une question se pose alors : peut-on à la fois croire et savoir ? A cette question nous parvient en premier lieu une réponse négative : on ne peut pas à la fois croire et savoir, dans le sens où nous n'avons pas le droit. En effet, ces deux concepts recouvrent des valeurs complètement opposées. La question Dieu existe-t-il ? n'a aucune justification pour le croyant : elle n'a tout simplement pas lieu d'être, car s'interroger sur l'existence de Dieu revient tout simplement à ne pas croire en lui. [...]
[...] La religion lie les croyants entre eux. D'autre part, la science, en tant qu'elle donne des solutions aux problèmes (comme dans le domaine médical) cimente une société autour de la Raison et regroupe ses citoyens. De plus, croire et savoir sont caractéristiques de l'humain dans leurs limites. L'homme est en effet caractérisé par son imperfection et il se retrouve dans les imperfections de la religion et de la science. Les preuves de l'existence de Dieu se heurtent à des obstacles; la preuve cosmologique affirmant que la contingence des êtres implique la nécessité d'un être suprême, donc de Dieu, est ainsi contrecarrée : une autre entité peut être nécessaire, comme la Nature. [...]
[...] Le cœur, d'une part, côtoie les sentiments, les émotions, voire l'intuition ; il se range du côté du subjectif. Le Cœur croit. Quant à la Raison, elle privilégie la science, la connaissance et l'objectivité. Elle veut prouver et savoir. L'Homme cache en lui-même à la fois le Cœur et la Raison, les valeurs et les vérités, ce qui le place au centre de dilemmes au sein même de sa conscience. Ainsi, la foi et la connaissance défendent des intérêts et des visions de la vie différents. [...]
[...] Croire, c'est donc refuser de savoir. Cette affirmation mériterait d'être nuancée : les croyants n'ont certes pas la même perception du progrès que les areligieux (vocabulaire utilisé par Mircéa Eliade), mais ils ne le refusent pas tout à fait. Ils lui confèrent une origine particulière, une origine divine : sommes-nous capables de croire et de savoir ? En effet, cette question n'est pas totalement légitime car le Cœur et la Raison appartiennent à deux ordres différents. Comte-Sponville insiste tout particulièrement sur ce point dans son ouvrage Les représentations de la philosophie. [...]
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