Dissertation de Philosophie (Terminale) traitant des concepts du vivant et de la mort.
[...] Il ne s'agit plus dans ce cas de séparer corps vivant et âme, mais de reconnaître que c'est une force vitale qui insufflerait la vie à la matière. Le vitalisme est très souvent qualifié d'imprécis, puisqu'il s'en tient à des notions obscures. De nombreux biologistes modernes l'identifient à une introduction en contrebande de l'anthropomorphisme, le fait de conférer des propriétés spécifiquement humaines à des objets non humains, et du finalisme dans l'explication physico-chimique de la vie. Il n'en est pas toujours de même chez les philosophes, certains d'entre eux se réclamant encore de cette doctrine parmi les philosophes modernes. [...]
[...] Là se situe donc la différence entre un corps vivant ayant une capacité de mouvement et un corps mort, forcément immobile. Le mécanisme n'est qu'une théorie parmi temps d'autre à propos de la notion complexe du vivant. Celui-ci met déjà en avant une différence importante entre corps vivant et corps mort, différence qui sera accentuée par le vitalisme. Le vitalisme est une doctrine métaphysique d'après laquelle il existe en chaque individu un "principe vital", distinct à la fois de l'âme pensante et des propriétés physico-chimiques du corps, et gouvernant les phénomènes de la vie. [...]
[...] Cependant, n'existe-t-il pas un rapprochement possible entre le corps vivant et le corps mort ? Les deux notions de vivant et de mort peuvent être rattachées l'une à l'autre, malgré les apparences qui peuvent s'avérer trompeuse. En effet, même si par définition, d'après l'opinion commune, la mort est le contraire de la vie, ne devrait-on pas plutôt dire que la mort est l'étape succédant à la vie ? Ainsi, le corps vivant ne serait que les prémices du corps mort, ce qui les rapprocherait l'un de l'autre au fil du temps. [...]
[...] Celui-ci pose le problème de la limite entre corps vivant et corps mort, qui devient alors plus difficile à déterminer que ce que l'opinion commune aurait tendance à croire. Cette limite étant ambiguë, cela montre bien qu'à un certain degré il est compliqué de distinguer corps mort et corps vivant, d'où un rapprochement entre ces deux notions. Il s'avère donc déjà très compliqué de définir de manière précise le vivant. On dénombre plusieurs théories explicatives, les plus utilisées étant le mécanisme instauré par Descartes et le vitalisme défendu par Barthez, mais il est aujourd'hui encore très difficile malgré les avancés de la biologie de pouvoir affirmer de manière certaine laquelle semble la bonne, si elle existe. [...]
[...] Comme l'affirmait Théophile Gautier, «Naître, c´est seulement commencer à mourir». Le corps vivant a donc une durée de vie limitée. On pourrait alors y voir une différence avec le corps mort qui, quant à lui, semble illimité. Mais cependant, le cycle du carbone ne nous permet-il pas de montrer que le corps mort finit tout de même par disparaître d'un point de vue physique ? En effet, après la mort de l'être humain par exemple, le corps mort se transforme en squelette puis disparaît progressivement sous forme de poussière, d'où l'hypothèse que la durée de vie d'un corps mort est également limitée, si l'on considère le corps sous forme de matière. [...]
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