Pourquoi existe-t-il des conditions préalables nécessaires au dialogue ? En quoi ces conditions sont une limite aux dialogue ? En quoi le dialogue fait-il partie de la condition humaine ? L'enjeu de ce questionnement est d'importance, car il en va de la compréhension de l'autre et plus généralement des autres peuples dans un monde où les antagonismes semblent chaque jour plus importants. Pour apporter des éléments de réponse à la problématique posée il nous faudra traiter des conditions préalables nécessaires au dialogue, puis de l'intérêt et des possibilités qu'offre le dialogue et enfin de ses limites (...)
[...] Mais le dialogue joue aussi un rôle dans la reconnaissance non seulement de l'autre en tant qu'homme mais aussi de soi, c'est par le dialogue que l'on peu affirmer sa condition d'homme, en raisonnant et en exprimant ce raisonnement aux autres. Mais cependant le dialogue reste limité par toutes les conditions qui lui sont pourtant nécessaires et par le fait qu'à tout moment le dialogue peut être refusé. On peut toutefois se demander si l'affrontement est la seule solution envisageable lors du refus du dialogue et s'il n'existe pas un recourt alternatif comme une médiation par exemple ? [...]
[...] Dialoguer est toujours quelque chose de bénéfique pour qui l'accepte, mais le dialogue a aussi ses limites. Le dialogue renferme dans sa genèse ses propres limites, il requiert un mode de communication et nécessite de nombreuses conditions. Pour dialoguer, il faut un ensemble de signes afin d'exprimer ses idées, et c'est le langage qui joue ce rôle, mais celui-ci a d'importantes lacunes. En effet, le langage ne permet pas d'exprimer par exemple les sentiments, dans ce domaine il est déficient car on est dans le domaine du ressenti, donc du subjectif, donc de l'indicible. [...]
[...] Si l'on ne traite pas l'autre en tant qu'égal de soi mais en tant qu'inférieur à soi, alors le dialogue ne peut pas avoir lieu puisque quoi que dise l'autre, on n'y accordera quoi qu'il arrive que peu de crédit, on ne sera donc pas prêt à accepter de façon objective ses arguments. C'est pourquoi il ne peut pas y avoir de dialogue entre le maître et l'esclave. Cette conception était très développée du temps des premières colonisations et l'a été également par la suite de manière encore plus tragique lors du deuxième conflit mondial. Il a fallut attendre qu'un prêtre espagnol, Bartolomé de Las Casas dise que les indigènes étaient bien des hommes pour qu'ils soient enfin peu à peu reconnus en tant que tels. [...]
[...] Mais le dialogue peut aussi être tout simplement refusé. Et là il n'existe aucun moyen de contraindre quelqu'un au dialogue, car le dialogue doit être voulu et attendu, et non pas forcé. Chacun reste alors sur ses positions, gardant ses opinions sans vouloir les confronter à celles des autres. Cette situation ne peut conduire qu'à l'affrontement car les antagonismes ne vont faire alors que s'amplifier jusqu'à un point de non- retour. C'est en excluant des personnes du dialogue qu'on va les marginaliser et les pousser à commettre l'irréparable. [...]
[...] En quoi ces conditions sont une limite aux dialogue ? En quoi le dialogue fait-il partie de la condition humaine ? L'enjeu de ce questionnement est d'importance, car il en va de la compréhension de l'autre et plus généralement des autres peuples dans un monde où les antagonismes semblent chaque jour plus importants. Pour apporter des éléments de réponse à la problématique posée il nous faudra traiter des conditions préalables nécessaires au dialogue, puis de l'intérêt et des possibilités qu'offre le dialogue et enfin de ses limites. [...]
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