La philosophie devrait-elle être populaire ?

Résumé du document

De nos jours le langage courant à tendance à faire du mot « philosophie » un usage à la fois simpliste et appauvrissant. En effet, être philosophe se réduit à faire preuve de patience et de détachement. On dira par exemple qu'il faut prendre une panne « avec philosophie », mais la notion déborde heureusement de cette acception limitée. Le mot « philosophie » vient du grec et signifie l'amour de la sagesse. « Il suffit de s'étonner pour commencer à philosopher » ainsi déclare Aristote, en effet en nous interrogeant sur nous-mêmes et sur le monde au lieu d'y vivre dans l'indifférence, comme si tout allait de soi. Plus qu'un simple contenu, la philosophie est donc une activité reposant sur l'usage de notre raison.
L'enjeu philosophique du sujet est : La philosophie devrait-elle être populaire ? Nous allons tenter d'y répondre en se demandant si la philosophie permet-elle à l'homme de s'épanouir, d'ouvrir son esprit et sa capacité de réflexion ? De se questionner sur sa situation en tant qu'homme sur terre ? La philosophie permet-elle de trouver des réponses à ses questions ? Rend-elle les hommes plus sages ? Au contraire les rend-elle plus déprimés face à la réalité des choses ? Une philosophie populaire ne déstabiliserait-elle pas l'ensemble de la société ?

Extraits

[...] De se questionner sur sa situation en tant qu'homme sur terre ? La philosophie permet-elle de trouver des réponses à ses questions ? Rend-elle les hommes plus sages ? Au contraire les rend-elle plus déprimés face à la réalité des choses ? Une philosophie populaire ne déstabiliserait pas l'ensemble de la société ? La philosophie en France au XXIe siècle est enseignée aux lycéens à partir de la terminale. Il est possible pour eux de poursuivre cet apprentissage en la choisissant comme spécialité pour leurs études supérieures. [...]

[...] De plus selon Pascal l'ordre de la société s'établit de cette manière (à l'image d'une pyramide), tout en bas il y a le peuple ensuite au dessus les demi-habiles qui contestent le pouvoir du roi et qui prônent la révolution. Encore au-dessus il y a les habiles qui sont résignés et tout en haut les sages qui pratiquent la philosophie. Si la philosophie (selon Pascal) est mise à la disposition du peuple, ils deviennent des demi-habiles et contesteront donc eux-aussi le pouvoir du roi et il y aura des risques de révolution. [...]

[...] Il aura ainsi trouvé la voie de la sagesse et l'inculquera à ses enfants de par le futur. Cependant si la philosophie devient populaire, c'est à dire s'ouvre au peuple, à l'intégralité de la population les hommes vont commencer à déprimer et se rendre compte d'un certain nombre de choses. En effet l'homme se divertit et c'est avec le divertissement qu'il oublie son malheur, la réalité de son existence. Sans le divertissement l'homme est un être misérable. L'homme se posera beaucoup trop de questions, cherchera les réponses et à ses dépends les trouvera. [...]

[...] Le peuple de nos jours maintient donc la stabilité de la société. C'est pourquoi il est préférable que la philosophie ne devienne pas plus populaire (car elle l'est toujours un peu) pour ne pas nous retrouver avec des populations entières en proie à la remise en question et au désespoir. De plus dans notre société à trop se poser des questions sur la vie et sur la nôtre nous perdons le fil des choses et nous sombrons. Il faut avancer sans trop réfléchir bien qu'il fasse le faire tout de même un peu, il faut être raisonnable. [...]

[...] Dans notre société la philosophie se démocratise de plus en plus et n'est plus réservée seulement à une élite. En effet en dehors des lieux d'éducation, l'enseignement et la sensibilisation à la philosophie deviennent monnaie courante, il n'est plus rare de trouver des cafés philosophiques, des cours particuliers, des pièces de théâtre (Les Amis de Platon) et même des magazines de philosophie générale. Cependant, il reste bien entendu de nombreuses personnes n'ayant aucune connaissance dans le domaine et d'autres qui ne veulent même pas en entendre parler. [...]