La philosophie nous détache-t-elle du monde, humanité, sciences humaines, doxa, sagesse, explication du monde, Théétète, Platon, Thalès, Lachès, monde sensible, maïeutique, dogme, Celse, monde intangible, Socrate, Nietzsche, quête de liberté, Descartes
De tout temps, les Hommes pratiquent la philosophie sans en être vraiment conscients. Se distinguent alors les philosophes qui semblent porter un grand intérêt pour cette science humaine dont le but est d'apporter des réponses à des questions dites "existentielles". Ces mêmes questions pourraient être d'ailleurs mises en exergue par tout être humain d'après la définition que nous avons décidé de donner à ce terme aux aspects bien étrange, terme qui est souvent associé à une pratique assez sombre réalisée par des personnes âgées et ridées portant de longues barbes blanches.
Cette idée réside dans ce que l'on appelle la doxa ou encore opinion commune partagée de tous. En effet, "la philosophie est le microscope de la pensée" (Victor Hugo), littéralement, elle est l'amour de la sagesse et donc plus précisément de la perfection et de l'inaccessibilité ("philein-" = amour, "-sophia" = sagesse, savoir). Elle est une tentative d'explication et d'interrogation du monde par une remise en question quasi permanente de ce dernier. La problématique à laquelle nous sommes confrontés est la suivante : la philosophie nous détache-t-elle du monde ?
[...] Il est impossible pour lui que le mot désigne tout à fait la chose, parce que le mot vient de l'homme et non la chose. Mais le fait de mettre en œuvre des semblants de vérité est ce qui permet aux hommes de fonder une société, avec des règles de vie éthiques, mais aussi de fonder un monde vivable où l'homme, par les vérités scientifiques qu'ils croient détenir, peut agir sur le monde et comprendre au minimum la nature qui l'entoure. [...]
[...] Mais la question que soulève cette seconde partie est de taille, à savoir la vraisemblance de la vérité et de ce fait du détachement que la philosophie semble opérer. III. La philosophie : une quête de liberté Dans un troisième et dernier temps, nous mettrons en avant les limites du détachement philosophique en considérant la philosophie comme une quête de vérité. En effet en considérant la philosophie de telle, il semble que le détachement réalisé par cette dernière pose problème. [...]
[...] Tout Homme serait-il capable à cette conversion de lumière symbolisant l'effort de la philosophie selon Platon afin de nous détacher du monde sensible pour confirmer notre attachement au monde intelligible ? Cette capacité à s'habituer à la lumière selon Platon distingue le philosophe du non- philosophe à se détacher des illusions pour aspirer à une connaissance basée sur la raison : » Sont philosophes, ceux qui sont capables d'atteindre à ce qui existe toujours de façon immuable » dixit Platon. Finalement, nous pouvons voir par exemple dans » L'apologie de Socrate » de Platon que l'engagement de Socrate de par sa philosophie dans le monde intelligible était tel qu'il en perdit la vie prématurément suite au verdict du procès tristement célèbre d'Athènes en -399. [...]
[...] Cette phase est en réalité une simplification du problème. La troisième est la règle de la synthèse qui s'opère après la démonstration : » conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples ». La dernière règle est celle de l'énumération qui consiste alors à vérifier la véridicité de notre vérité : » faire partout les dénombrements si entiers et des revues si générales que je fusse assuré de ne rien omettre ». C'est uniquement après cette méthode rigoureuse que l'on peut aboutir selon lui à une vérité, cette même méthode forma ainsi les bases de la méthode scientifique moderne en tant que méthode rationnelle, en effet Descartes s'est largement inspiré de la géométrie afin de rédiger ces règles. [...]
[...] Ainsi selon Platon, le monde intelligible est supérieur au monde sensible. Cet événement est à l'origine du platonisme dans lequel le Bien est supérieur à toute chose. En ce sens, philosopher est un exercice spirituel d'apprentissage de la mort : « c'est donc un fait [ ] que les vrais philosophes s'exercent à mourir et qu'ils sont, de tous les hommes, ceux qui ont le moins peur de la mort ». Dans le Phédon, Platon raconte le dernier jour de la vie de son maître, condamné par le peuple grec à boire la ciguë. [...]
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