Dissertation s'intéressant au sujet des désirs. Faut-il en avoir peur ? Ce document évoque les différentes caractéristiques de la volonté et du désir, en s'appuyant sur divers philosophes. Le problème posé est le suivant : l'homme doit-il être inquiet face à ses désirs ou au contraire est-ce l'absence de désir qui est inquiétante ?
[...] Faut-il avoir peur de ses désirs ? Qui peut se flatter de rester fidèle à un idéal ou à un amour sans se méfier jamais de ses désirs ?Qui peut se targuer de n'avoir jamais été entraîné malgré lui par le désir de mets ou de substances agréables mais très mauvaises pour la santé ?Ne faudrait-il pas alors avoir peur de ses désirs, ceux-ci représentent un véritable danger pour l'équilibre et le bonheur humain ? Cependant, la philosophie est, étymologiquement, le désir de la sagesse et l'on sait combien ce manque de savoir, comme dit Platon, est indispensable à l'homme pour aller au vrai et donc au bonheur. [...]
[...] 1-Un désir est une tendance qui a pris conscience de son objet. Le désir est plus humain que la tendance. Il fait signe à l'homme qu'il va devoir prendre parti : accepter, refuser, différer, sublimer .Il n'est pas encore décision ou volonté. Le vrai danger serait d'être livré, sans même s'en rendre compte, à l'instinct, aux tendances ou aux réflexes. 2-C'est l'absence de désirs qui serait inquiétante et à la limite mortelle(cf. le rôle des chevaux dans le mythe de l'attelage du Phèdre de Platon). [...]
[...] Le velléitaire se nourrit de désir. Etre la proie de tels désirs, c'est préférer l'esclavage des rêves à la vraie liberté de l'homme qui se détermine lui-même .Nous pouvons désirer l'irréalisable, contraire aux lois de la nature (exemples : désirer posséder autrui dans l'amour, ne jamais être malade, ne pas être mortel, ne jamais rencontrer d'obstacles sur son chemin ).C'est pour cela que Descartes, à la suite des Stoïciens propose de vaincre ses désirs plutôt que l'ordre du monde Nous venons de montrer qu'il faut avoir peur de ses désirs. [...]
[...] Ils traduisent aussi l'aspiration vers le s valeurs supérieures et altruistes. L'idéal serait, sans doute, de n'avoir pas à rougir de nos désirs. Mais, la peur ne ferait que dénoncer la faiblesse de notre volonté face à nos responsabilités. Dans la vie morale, comme dans l'existence tout court, la confiance naïve peut conduire à de graves déboires, mais la méfiance exagérée décourage. Retenons que nos désirs ne sont pas extérieurs à nous- mêmes et qu'ils ne nous dispensent pas du choix personnel d'une sagesse de vie. [...]
[...] A condition de ne pas confondre désir et volonté, impressions et décisions, je n'ai pas à avoir peur de mes désirs. Je dois seulement mieux me connaître, comprendre la hiérarchie des mes tendances, mieux comprendre mon moi, conscient et inconscient. Car mes désirs me révèlent à moi-même, tel que je suis et tel que je voudrais être. Plutôt que de pratiquer la politique de l'autruche à l'égard de moi-même, je peux, grâce à eux, me voir tel que je suis, pas forcément pour m'approuver, mais pour me juger et me réformer. [...]
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