- Le désir non-naturel et vain fait souffrir car sa satisfaction est impossible, le désir augmente.
- Désir sans objet = force aveugle qui m'anime sans avoir d'objet défini et qui ne trouve pas sa satisfaction dans un objet précis (ex : Don Juan qui possède toutes les femmes sans épuiser son désir puisqu'il recherche la Femme.).
- Le désir a-t-il un objet précis qui puisse le satisfaire ou déborde t'il toujours vers autre chose ? Nous ne sommes alors jamais satisfaits. Le manque peut-il être comblé ou la possession ouvre t'elle de nouveaux désirs ? (...)
[...] La vanité de l'amour -Sentiment qu'il faut fuir pour un épicurien car il y a dépendance. -Cupido = désir sexuel en latin, différent de cura = soin, préoccupation et donc amour. -Pour Lucrèce L'amour chez Lucrèce cupido = animal, physique alors que cura fait naitre les histoires, nous fait nous attacher à une personne exclusivement et donne de l'angoisse, l'impossibilité de se satisfaire puisqu'on ne peut posséder entièrement la personne aimée. -Après le désir sexuel vient le froid souci ; l'imagination prend la place de la réalité : torture psychologique, on fantasme sur l'autre et on est finalement déçu. [...]
[...] (René Girard) Le désir de l'autre -Le véritable objet du désir est celui qu'on ne peut pas posséder, l'être convoité. -Devant la conscience que je ne peux pas posséder autrui, je tente de m'approprier les choses. Conclusion -Réalité complexe = débordement du besoin naturel. Le désir est parfois œuvre de l'imagination (=fantasme de l'autre, Lucrèce) ou encore son objet est un idéal, une perfection, difficile ou impossible à atteindre (Platon) -Toujours en rapport avec le désir de l'autre, pas de désirs autonomes, mais désirs croisés et conflictuels (Girard) -Tout désir est donc intersubjectif. [...]
[...] René Girard, La violence et le sacré Stropenhauer, -L'objet du désir ne dépend pas de la nature, mais du rapport à autrui, il est formé dans un contexte social. La nature ne détermine pas l'objet du désir, le désir est un manque qui est vide d'objet. -Le désir est dicté par un autre, on désire quelque chose de déjà désiré. La désirabilité est lié à l'intersubjectif (=relation entre deux sujets). L'existence de mon désir est précédée par un autre désir. -Le désir est en convoitise, il crée de la rivalité, de la violence. [...]
[...] -Limiter ses désirs = être libre, indépendant car le plaisir nait de la suppression de la peine : il y a donc bien à la base une privation, un manque. La recherche du plaisir = combler un manque est donc le but de la vie. -Le désir qu'on va favoriser est celui qui donnera le plus de plaisir et le moins de souffrances, dans un temps minimal pour ne pas engendrer l'attente et donc la souffrance. Ce qui est désirable, ce sont les désirs où l'on garde le maximum d'indépendance et proches de la nature, accessibles. [...]
[...] Le couple est fondamental pour être complet. -Désir de fusion avec la recherche de la moitié qui nous fait révéler ce que nous sommes vraiment. -L'amour est là aussi une déchirure, une absence : on recherche un amour perdu, une nostalgie de la moitié après la rupture (lié au rapport avec le père/mère -L'amour nous transforme et nous fait exister, supplément d'existence. Désir d'idéal et de perfection, différent que la corruption de l'âme chez Lucrèce. -L'amour tend à nous élever de manière spirituelle ; le désir physique cache donc un désir spirituel. [...]
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