Dans un sens général, on distinguera le besoin du désir. En effet, on prête au besoin une nécessité, un caractère impérieux souvent vital, ce qu'on ne reconnaît pas au désir dont l'objet est souvent futile. Ce qui nous invite à penser qu'il existe entre l'état de besoin et le désir une différence importante. Le besoin serait de l'ordre de la nécessité, essentiellement biologique, de la survie, tandis que le désir, lui, serait de l'ordre du superflu ou viserait des fins très au-delà de la survie comme le plaisir où le bonheur qui relève presque d'un idéal. En substance, nous avons besoin du nécessaire et nous désirons le superflu. Cependant, il est aussi courant d'employer indifféremment le mot besoin et le mot désir relativement pour les mêmes choses dans notre vie quotidienne (...)
[...] Nous ne désirons donc pas que ce dont nous avons besoin et la relation entre le désir et le besoin se complexifie. Ce qui se traduit par deux attitudes très différentes l'une de l'autre. Tout d'abord, longuement analysé par la psychanalyse, le désir consiste en la production de fantasmes. Ce que l'imagination produit sous l'effet du désir, c'est ce qui manque au monde, un autre monde dans lequel nous cherchons à nier et à fuir le monde présent, qui nous déçoit parce qu'il n'est pas tel que je le souhaiterais. [...]
[...] Le désir produit, mais il produit du réel, le monde humain et son ordre. Il est même la seule force de création, force qui ne s'oppose au réel que pour le transformer, en tirer des choses nouvelles. Ce qui implique que le désir ne manque de rien, qu'il ne renvoie pas à un état de manque, qu'il n'a en lui-même aucun besoin, ni aucun rapport avec les besoins. Le besoin, c'est alors l'envers du désir, ce qui reste lorsque le désir a perdu de sa force productrice. [...]
[...] Ainsi, si le désir est superflu, comment expliquer que l'homme l'éprouve comme un besoin ? Le désir est une manière idéalisée d'appeler les instincts. Les besoins ne se réduisent pas aux besoins naturels, mais recouvre tout ce qui est nécessaire pour être heureux. En ce sens, nous ne désirons que ce dont nous avons besoin. Tout d'abord, le désir est un besoin caché, un instinct, qui ne dépend pas de notre volonté. Or, le propre de l'instinct, c'est de suivre les lois de la vie et de la nature. [...]
[...] Dissertation : Ne désire-t-on que ce dont on a besoin ? Dans un sens général, on distinguera le besoin du désir. En effet, on prête au besoin une nécessité, un caractère impérieux souvent vital, ce qu'on ne reconnaît pas au désir dont l'objet est souvent futile. Ce qui nous invite à penser qu'il existe entre l'état de besoin et le désir une différence importante. Le besoin serait de l'ordre de la nécessité, essentiellement biologique, de la survie, tandis que le désir, lui, serait de l'ordre du superflu ou viserait des fins très au-delà de la survie comme le plaisir où le bonheur qui relève presque d'un idéal. [...]
[...] L'homme ne désire donc, au sens large, que ce dont il sent avoir besoin pour être heureux. Pour Aristote, le bonheur est la fin suprême, au-delà de laquelle on ne saurait penser d'autres fins. Il a donc une valeur de bien en soi mais il ne réside pas dans la recherche de plaisirs mais dans l'entier accomplissement de soi-même en accord avec la vertu. L'individu se doit de trouver le juste milieu entre le souhaitable et le possible. Celui- ci doit se rechercher par les états affectifs ou les passions. [...]
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