Dissertation philosophique sur le sujet du désir (est-ce une bonne règle de vie que d'accomplir tout ses désirs ?). Document complet et illustré d'exemples afin de rester dans le contexte.
[...] Mais est-ce vraiment le cas ? Nous avons parlé des besoins, ceux-ci se portent sur des objets concrets, réels : de la nourriture, de l'eau Il s'agit là de choses concrètes dont le manque est une carence et dont la possession entraîne un plaisir, une satisfaction précise et quelque peu durable dans le temps. Son manque n'entraîne pas la frustration à l'inverse du désir insatisfait. De plus, nous l'avons vu, son accomplissement entraîne la disparition du plaisir qui en fait résidait dans l'idée, dans la projection de l'instant de l'accomplissement du désir. [...]
[...] Cependant cela ne pousse pas à supprimer, à s'interdire toute forme de désir. Il est sage de vouloir satisfaire ses désirs, en comprenant que la satisfaction totale est impossible mais que sans désirs, la vie perd tout son sens. [...]
[...] Pour cela, étudions la citation de Malebranche qui fait remarquer que les plus grandes choses de l'histoire humaine sont le fruit de passions Autrement dit, un désir insatisfait, n'étant pas mis au rebus mais étant constamment à l'esprit de celui qui ne peut le satisfaire est un véritable moteur de l'action. Le désir entraîne la pensée et la pensée a pour but l'action. L'individu passionné, animé de désir pour une chose ou un être semble souvent adopter des comportements au-delà du raisonnable. Son désir le pousse à se dépasser, à aller au-delà des limites. De là, l'Homme animé de désirs ne se contente pas de survivre, il se projette dans l'avenir, ne vit que par projection du plaisir à venir ; ainsi l'Homme vit. [...]
[...] Spinoza affirmait cruelle et déraisonnable idée que de vouloir s'affranchir de tout ses désirs Ceci vaut aussi bien pour le stoïcien qui tente de supprimer ses désirs afin d'atteindre l'ataraxie que pour celui qui accomplirait tout ses désirs ce qui vouerait ces derniers à disparaître. De ce fait, vouloir accomplir et satisfaire tout ses désirs entraînerait leur disparition et de là toute ardeur, toute motivation qui nous pousseraient à agir, à nous projeter dans l'avenir, à continuer de vivre. Nous sommes désormais face à une situation ambivalente, presque dramatique. [...]
[...] Cet accomplissemenbt est-il une condition sine quae non de la vie ? Car finalement nous pouvons nous interroger pour savoir si réellement nous pouvons satisfaire nos désirs et dans quelle mesure cela est-il possible ? L'Homme comme tout être est sujet à des besoins, sa survie nécessite le sommeil, boire, manger Nous pouvons qualifier ces besoins de naturels, la carence en est le manque. Cependant, il faut distinguer les besoins des désirs ; vouloir manger est une chose, désirer des mets délicats en est une autre. [...]
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