Dissertation de Philosophie sur la nécessité ou non de la satisfaction des désirs. Elle inclut ici les notions de cours incontournables (le désir créateur d'un monde d'illusion, une accession au bonheur, les perversités du désir et ses effets profonds) ainsi que des citations philosophiques travaillées. Travail autour de la notion du Bonheur pour savoir si le désir nous apporte quelque chose.
[...] L'Homme souffre donc de ses frustrations et voudrait toujours être là où ses désirs seraient satisfaits, toujours mécontents de ce que le présent lui offre. Le désir apparaît alors comme un obstacle au Bonheur et à l'ataraxie du fait que le désir devance l'Homme et l'empêche tout le temps d'atteindre sa satisfaction. La question pourrait alors se poser : si tous les désirs pouvaient être satisfaits, amèneraient t-ils l'Homme vers le Bonheur tant cherché ? Raisonnons alors par l'absurde, si l'on considère que le Bonheur provient de la satisfaction du désir, alors la satisfaction de tous les désirs donnerait naissance à ce Bonheur. [...]
[...] GUSTAVE Erwan Lundi 13 Décembre 2004 TS2 Dissertation de philosophie : Doit-on souhaiter satisfaire tous nos désirs ? Si l'Homme réalisait la moitié de ses désirs, il doublerait ses peines. La déclaration de cette sentence par Benjamin Franklin surprendrait quiconque la découvrirait. Ces désirs qui font vivre l'Homme, qui l'égayent, qui lui donnent de l'espoir pourraient-ils être perfides et dissimuler la peine ? Quel surprenant paradoxe, et pourtant si significatif ! En effet, une nouvelle conception du désir naissait. Benjamin Franklin avait déjà perçu la complexité du problème auquel l'Homme est confronté : son rapport avec ses désirs. [...]
[...] Ainsi, on peut conclure que : Souhaiter satisfaire tous ses désirs, c'est souhaiter mourir. Ainsi, puisque tout désir désire ne plus désirer et n'aspire qu'à ce qui le supprimerait, Platon rejoint Epicure et conçoit finalement le désir comme hanté par la mort. Ce fait jette un froid dans la morale de la société actuelle où le but de l'Homme semble être le désir de vivre. Une nouvelle interrogation est alors soulevée, la morale d'une société, n'est-elle pas la morale de chaque être humain ? [...]
[...] Ce couple démontre toute l'ambiguïté qui règne autour de l'accession au bonheur et le questionnement : Doit-on souhaiter satisfaire tous nos désirs ? Cette remise en cause du désir et de son action soulève alors d'autres doutes Une comparaison entre le désir et le procédé de la descente infinie dans les mathématiques antiques ne serait pas fortuite. En effet, les deux concepts présentent ce point commun : l'infini. Dans la complexité du mécanisme du désir existe un processus. Il s'agit du renouvellement incessant du désir : de la satisfaction passée naît le regret qui est nouveau désir. [...]
[...] Il semble donc qu'une alternative existe dans l'interrogation Doit-on souhaiter satisfaire tous ses désirs ? Cette alternative réside en fait dans la sagesse antique ou la position stoïcienne qui préconisent de renoncer à certains désirs. Benjamin Franklin avait donc habilement perçu les méfaits d'une satisfaction exhaustive des désirs. Ainsi, il faut convenir que le désir est vital à l'Homme en ce sens qu'il est moteur de vie et qu'il le fait persévérer. De plus, la considération exclusivement négative du désir ne saurait à l'inverse être juste. [...]
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