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Mais il est possible de dépasser les limites de l'induction et de la déduction en faisant appel à une méthode scientifique moderne, inventée par Galilée. On parle de méthode expérimentale de forme hypothético-déductive. Elle relève à la fois de la démonstration et de l'induction mais de façon inédite par rapport à ce que l'on a vu jusqu'alors. Dans la méthode expérimentale, le raisonnement part de propositions posées comme hypothèses. A partir de là, on fait des déductions, c'est-à-dire qu'on tire des conséquences de ces hypothèses, conséquences qui sont logiquement nécessaires. Ensuite, on compare ces conséquences à la réalité telle qu'elle apparaît dans l'expérimentation. Soit alors l'expérimentation confirme les conséquences, ce qui permet de considérer ces hypothèses comme valables. Soit l'expérimentation infirme ces hypothèses. Le scientifique ne remet pas, pour autant, immédiatement en cause celles-ci mais envisage d'abord que son expérience pratique ait pu être mal réalisée. Il la répète et si elle contredit toujours l'hypothèse théorique alors il tente d'en élaborer une nouvelle qui prenne en considération l'expérimentation contradictoire. Ce rapport incessant entre théorie et pratique rend compte du progrès des sciences : on élabore des hypothèses qui explique un nombre de phénomènes plus ou moins grands. Il faut bien remarquer que la théorie prime dans la méthode expérimentale. Grâce à l'expérimentation, les hypothèses théoriques ont un fondement plus sûr qu'il ne l'était dans la simple démonstration.
A partir de Galilée, la science se développe ainsi comme elle ne l'avait jamais fait : la science physique est mathématisée. On recherche des lois, c'est-à-dire des rapports mathématiques constants entre les phénomènes : Galilée ou la loi de la chute des corps, Newton ou la loi de la gravité universelle, Einstein ou la loi de la relativité générale. Il s'agit alors de différencier expérimentation scientifique et expérience sensible (...)
[...] On parle de conflit d'opinion. Tous les moyens sont bons. A l'inverse, convaincre en appelle à la raison et à la vérité. Il s'agit de progresser ensemble vers le vrai en prenant en compte les idées d'autrui (dialogue socratique dite maïeutique). Si autrui me convainc par un argument ou une démonstration, je ne peux que me ranger à son point de vue en toute bonne foi. B. Expérience scientifique contre expérience sensible Mais il est possible de dépasser les limites de l'induction et de la déduction en faisant appel à une méthode scientifique moderne, inventée par Galilée. [...]
[...] Grâce à l'expérimentation, les hypothèses théoriques ont un fondement plus sûr qu'il ne l'était dans la simple démonstration. A partir de Galilée, la science se développe ainsi comme elle ne l'avait jamais fait : la science physique est mathématisée. On recherche des lois, c'est-à-dire des rapports mathématiques constants entre les phénomènes : Galilée ou la loi de la chute des corps, Newton ou la loi de la gravité universelle, Einstein ou la loi de la relativité générale. Il s'agit alors de différencier expérimentation scientifique et expérience sensible. Dans le premier cas, la théorie prime. [...]
[...] Les postulats sont de la même manière indémontrables. D'après Poincaré, ceux sont des définitions déguisées mais supposées tirer de l'expérience et indispensables dans la démonstration. Ils ont un rapport à l'expérience pratique, à la matière que n'ont pas les axiomes purement théoriques, produits de l'esprit. I. L'organisation du raisonnement par induction ou déduction L'induction et la déduction sont deux modes de raisonnement relevant de l'inférence. Ils consistent à affirmer la vérité d'une proposition à partir d'autres propositions dont la vérité est déjà connue ou supposée. [...]
[...] On parle d'ailleurs des instruments techniques de la science moderne comme des théories matérialisées. La nature en elle même est muette. Il faut lui poser des questions. Ce qui se fait par l'expérimentation et assure l'accès et la progression vers la connaissance. Ces questions, ceux sont celles qui sont constituées par les hypothèses théoriques. Schématiquement, l'on distingue traditionnellement trois façons d'envisager les rapports entre théorie et expérience. D'abord, on peut considérer que l'expérience est première. C'est ce que font les empiristes (Hurne). On connaît à partir de l'expérience. [...]
[...] Selon l'apparence sensible, par exemple, le géocentrisme est valable. Mais par la raison, on est capable de savoir qu'il n'en n'est rien. Descartes prend l'exemple du morceau de cire pour le montrer : ce morceau est compact et dure. Une fois fondu, il semble du point de vue de l'apparence sensible avoir changé de nature. Or, il n'en n'est rien. C'est par la raison que l'on peut savoir qu'entre la cire compacte et fondue, il y a seulement changement d'état, d'apparence et non d'essence. [...]
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