Dissertation de philosophie rédigée sur le thème de nature et culture. Travail réalisé pour un devoir de deuxième année de classe préparatoire littéraire. Le document comprend un plan détaillé, et se compose de six pages Word pour un total de 3900 mots environ.
[...] Pour Aristote, l'art et la culture ne sont pas nécessaires pour fonder la société qui est naturelle mais ils accompagnent le mouvement. La culture naît d'une caractéristique essentielle de l'homme : sa sociabilité. Elle n'est donc plus accidentelle mais essentielle à la nature humaine. La nature est le cadre de développement de l'homme qui y construit sa culture. La culture apparaît comme un processus qui permet à l'homme de nier la nature et de réaliser son humanité. Elle est aussi, en ce sens, résultat de ce processus. [...]
[...] Si la nature de l'homme c'est d'être libre et de se construire dans une histoire, la culture est bien la nature de l'homme, accident plutôt qu'essence. Mais si la culture est un phénomène spécifique qui permet de définir l'homme en général, on peut se demander si l'homme se réduit à son appartenance culturelle . Par essence, l'homme est un être culturel, mais peut-on le réduire à une culture particulière ? Le risque est d'introduire une cassure au sein de l'humanité. Par ailleurs, si l'homme n'est que le produit de sa culture est-il encore libre et autonome ? Est-il encore homme ? [...]
[...] Les fonctions biologiques de l'homme fonctionneraient sans elle . De plus, ce qui définit la culture c'est aussi sa diversité. Lévi-Strauss dans Structures élémentaires de la parenté (1949), tente de répondre à la double question : où finit la culture, où commence la nature ? Après plusieurs constats, il indique ce qui lui semble être le critère de la culture : Partout où la règle se manifeste, nous savons avec certitude être à l'étage de la culture Mais il remarque que les règles institutionnelles qui fondent la culture sont particulières et varient d'une société à l'autre. [...]
[...] Que devient la nature de l'homme ? Mi-naturel, mi-culturel, l'être humain est difficile à définir, d'autant plus que ces deux domaines sont indiscernables . A la différence des animaux qui se contentent de vivre, nous avons vu que l'homme existe. Etymologiquement, il se tient hors de soi. Il est capable de dépasser la vie immédiate et sa nature afin de se projeter dans l'avenir grâce à une propriété de la conscience : la temporalité. L'homme ne se contente pas de ce qui est déjà donné mais il se dépasse en permanence. [...]
[...] Le passage à la culture apparaît comme une nécessité ontologique. La culture de l'homme, son organisation politique, morale et symbolique s'enracine dans une nature très particulière : l'homme semble par nature affranchi de la nature, mais celle-ci organise le cadre de développement de l'homme. On trouve une illustration de cette idée chez Aristote dans Le Politique et sa théorie de l'homme zôon politikon, c'est à dire animal politique. La cité est au nombre des réalités qui existent naturellement, et l'homme est par nature un animal politique. [...]
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