Se libérer c'est faire l'expérience de l'affranchissement à l'égard de liens qui d'abord enchaînent, en vue de se libérer soi-même.
La culture peut être associée à une telle perspective en tant que formation de l'individu et un tant que processus caractéristique de l'humanité. Mais la culture peut aussi aller de pair avec des formes de domination qui assujettissent groupes et individus (...)
[...] ] L'homme a alors parcouru les premiers pas, qui de la grossièreté le mènent à la culture dont le fondement véritable est la valeur sociale de l'homme, c'est alors que se développent peu à peu tous les talents, que se forme le goût, et que même , cette évolution vers la clarté se poursuivant, commence à se fonder une forme de pensée qui peut avec temps transformer la grossière disposition naturelle au discernement moral en principes pratiques déterminés. Par cette voie, un accord pathologiquement extorqué en vue de l'établissement d'une société peut se convertir en un tout moral. (Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, 4ième proposition) Il faut le processus de culture pour aller vers la clarté. [...]
[...] (Du contrat social, ch.8 De l'état civil La culture peut donc avoir un rôle libérateur par l'exercice et le développement des facultés, par l'extension des savoirs, à condition de ne pas donner lieu à ces abus sur lesquels Rousseau concentre sa charge. Il va donc falloir dans un dernière partie réévaluer la culture à l'aune de ce rôle libérateur. III/ A quelles conditions la culture peut elle être libératrice ? Etre déterminé ne signifie pas qu'on ne peut pas se déterminer soi- même. [...]
[...] II/ La culture libère-t-elle l'humanité ? Il y a un concept sociologique de la culture qui peut sembler étranger à tout processus de libération. C'est un concept selon lequel la culture est toujours une culture particulière : un système de coutumes, de techniques, de modes de vie et de pensées, déterminant les individus appartenant à cette culture. On peut bien par exemple abandonner une croyance, on reste toute sa vie marquée par celle-ci. Il y a des mélanges entre la persistance de traditions et le passage à de nouvelles techniques. [...]
[...] Par cette voie un accord pathologiquement extorqué peut se convertir en u tout moral, cette voie c'est la culture ; alors que la nature est le règne des penchants indépendants de toutes règles instituées. La liberté est le fait d'un sujet capable de se déterminer lui-même. Conclusion : La culture peut aller de pair avec des pratiques cruelles : ce fait n'annule pas l'idée que la culture fait sortir de dépendances, donne des capacités. Les systèmes eux témoignent d'un mode d'existence qui consiste à sortir d'un état de dépendance primordial. Mode d'existence qui consiste à se libérer en se cultivant. [...]
[...] Dira-t-on que c'est un malheur particulier à notre âge ? Non, Messieurs ; les maux causés par notre vaine curiosité sont aussi vieux que le monde. L'élévation et l'abaissement journalier des eaux de l'océan n'ont pas été plus régulièrement assujettis au cours de l'astre qui nous éclaire pendant la nuit, que le sort des mœurs et la probité au progrès des sciences et des arts. On a vu la vertu s'enfuir à mesure que leur lumière s'élevait sur notre horizon, et le même phénomène s'est observé dans tous les temps et dans tous les lieux. [...]
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