Dissertation de Philosophie (Terminale) entièrement rédigée et consacrée au caractère illusoire de la croyance. Interrogation sur la nature même de la croyance.
[...] Il semble que la croyance n'est illusoire que dans le sens où elle n'est pas un savoir, elle n'est pas ce qui est. La croyance est apparemment créée par l'homme de façon à effacer ses peurs de l'inconnu, c'est alors une illusion dans le sens où elle lui est imposée, elle vient du domaine du donné. Gide dit : Cesse de croire et instruis-toi Il résume ici l'idée d'une croyance qui maintient l'homme dans l'ignorance, celle-ci cache la vérité. Mais, il est vrai, les idées d'une croyance ne sont pas forcément une vision erronée du monde, on pourrait alors considérer qu'elle n'est pas illusoire, mais l'illusion aussi n'est pas forcément une vision fausse du monde. [...]
[...] Pourtant, il semblerait qu'il y ait des croyances qui soient fondées sut une vérité, sur un savoir. On pourrait considérer, en effet, qu'il y ait des croyances, qui, à l'origine aurait été un savoir mais que, au fil du temps, le sens exact de ce savoir ait été oublié et ainsi la seule forme de cet ancien savoir résiderait dans une croyance que les hommes continueraient à appliquer sans en connaître la signification propre. Ce savoir est retombé dans le domaine du donné. [...]
[...] Non, ils la croient simplement et même si elle réelle, ils sont dans l'illusion car ils croient détenir la vérité alors qu'ils ne la possèdent pas. En cela, l'illusion déforme ou cache la vérité, mais elle n'est pas forcément erreur elle-même. Et si l'on parvient à discerner ce qui est illusoire de ce qui ne l'est pas, en l'occurrence l'être des choses, la croyance n'est plus une croyance mais un savoir. Il semble alors qu'une illusion soit intimement liée à la croyance. Imaginons un mur immense qui représenterait l'illusion. [...]
[...] Si l'on peut juger le bien fondé d'une croyance, il y a supposition d'un savoir d'une connaissance. Pour dire si dieu existe réellement ou non, il faudrait savoir ce qui en est, à partir du moment où je ne sais pas, je ne peux pas juger. Or, il y a un paradoxe ici, dans le sens où l'on ne peut juger une croyance et savoir si elle est fondée car c'est une croyance. A partir du moment où c'est une croyance, on ne peut savoir ce qui est et, inversement, si on a le savoir, alors la croyance n'existe plus puisque c'est un savoir. [...]
[...] En fait, une croyance n'apporte pas de preuves de sa validité. Par exemple, est-ce qu'il y a un Dieu ? on en sait rien, ça revient à un peut-être bien qu'oui, peut-être bien que non La croyance reviendrait alors à un présupposé, une opinion. Cette croyance est donc empreinte au doute dans le sens où elle n'est pas ce qui est, qu'elle ne peut le démontrer. Mais ce doute est l'ennemi même de la croyance car s'il était émis, il la détruirait. [...]
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