Dissertation de niveau classe préparatoire HEC qui répond à la problématique : Croyance et Liberté. Est on libre de choisir ses croyances ou les subissons-nous ? N'est-ce pas une illusion, une croyance que de le penser ? Cette dissertation démontre que certaines croyances sont subies. Mais une liberté relative est à notre portée en devenant conscients que la raison n'est pas la seule maîtresse de notre esprit, et en acceptant comme le souhaite Sartre de ne pas être de mauvaise foi.
[...] Dans ces circonstances, peut-on être libre ? Alors que nos croyances sont déterminées et s'imposent à nous, sommes-nous à même de garder une certaine part de liberté d'agir et de se comporter ? Deuxième partie : Peut-on dire avec Sartre que l'existence précède l'essence, c'est-à- dire que l'homme existe en tant qu'individu et qu'il se définit ensuite par le biais de ses actions ? L'homme ne serait donc que ce qu'il fait et qui lui permet de se construire. Il se choisirait et deviendrait alors ce qu'il souhaite devenir. [...]
[...] En revanche, s'il ne le pouvait pas pour une quelconque raison, s'il était contraint ou s'il a agit sous l'impulsion et dans l'urgence, sa responsabilité en sera moindre et il sera puni, mais moins sévèrement. Ainsi, même si l'homme est soumis à des principes extérieurs qu'il doit respecter, même s'il est soumis à ses croyances qui gouvernent son cœur, il est libre d'agir parce qu'il est doué de raison et qu'il a le pouvoir de juger ce qui est bien ou mal. Donc l'homme reste libre d'agir même si ses croyances l'influencent. [...]
[...] La croyance provient d'une idée associée à une impression vive. Quand nous observons un fait auquel nous avions l'habitude d'en associer un autre, le principe de causalité intervient : nous sommes persuadés que ce fait est la cause d'un précédent ou qu'elle va en engendrer un autre. La ressemblance nous permet également de faire des analogies. Ainsi, selon Hume, nos croyances sont donc conditionnées par l'expérience et l'habitude. Ces idées relèvent d'autres idées auxquelles elles sont plus ou moins liées. [...]
[...] Si je subis des croyances, je ne suis pas libre de penser, car elles obscurcissent ma pensée et qu'elles me satisfont. C'est aussi ce que soutient Platon en disant que les hommes sont prisonniers de leurs croyances et qu'ils ne sont donc pas libres tant qu'ils ne s'en sont pas libérés. Ainsi, nos croyances qui sont par définition irrationnelles, subjectives et indémontrables, sont un obstacle à notre pensée et à notre raison. Nous ne sommes donc pas libres de penser à notre guise. [...]
[...] L'inconscient nous ôte donc toute notre liberté puisque nous sommes déterminés à travers son action. L'homme se croit donc libre, mais l'est-il vraiment ? Il semble que non. Sa pensée est soumise à des pressions, elle est influençable et influencée. Le seul moyen pour lui de sortir de sa torpeur est d'utiliser la technique psychanalytique de Freud qui vise à faire redevenir conscientes les sentiments refoulés dans l'inconscient. Cependant, si l'homme a conscience de subir des pressions extérieures, s'il se sait déterminé, ne peut-il pas recouvrer un peu de sa liberté ? [...]
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