Dans la vie courante, il nous arrive en tant qu'être raisonnable, de dire que l'on « croit savoir ». Cette expression donne à la notion de « croyance » une infériorité à la notion de « savoir ». Cette infériorité existe-t-elle réellement ?
Tout d'abord, si on donne au mot « inférieur » la définition d'une rupture avec un autre niveau ? telle que dans la vie courante, l'entre-sol est un étage inférieur au rez-de-chaussée, ou que dans les mathématiques le chiffre deux soit inférieur au chiffre trois ? la croyance serait-elle alors en opposition avec le savoir ? Ainsi pour connaître la vérité, faudrait-il faire abstraction de la croyance, afin d'éloigner tout sentiment de l'homme susceptible d'induire en erreur ? (...)
[...] Ensuite, le mot savoir conduit à l'idée de démonstration. Pour connaître la vérité, on doit y faire nécessairement appel afin d'avoir une justification du phénomène. D'une part, si on prend en compte le sens de rupture que suscite le mot inférieur on suppose donc qu'il faut abolir la notion de croyance pour laisser la place au savoir. En effet, dans la recherche d'une démonstration, notre opinion, qui par essence n'est pas sûre, peut influencer inconsciemment le résultat. Si l'homme, être de désirs, souhaite avoir raison c'est-à-dire que son opinion soit bonne, il est possible qu'il puisse tromper la démonstration, et ainsi, pour son propre intérêt, obtenir un résultat favorable à son avis. [...]
[...] Ces dix modes rassemblent toutes les choses sur lesquelles on doute. Parmi ces nombreux exemples, il présente le miel comme doux au goût, mais pas d'une grande beauté à la vue. Ainsi la différence entre les sens ne nous permet pas de définir le miel, on doit alors suspendre notre assentiment. Pour les sceptiques, le savoir apparaît impossible. On peut donc supposer une rupture entre la croyance et le savoir, mais au contraire la croyance n'amène-t-elle pas au savoir ? [...]
[...] En tant qu'être fini, nous ne pouvons pas posséder un savoir Absolu. Ainsi, la religion, la foi en Dieu permet de croire à un savoir supérieur à nous. Ainsi, disait Leibniz, rien n'est sans raison Tous les phénomènes appartiennent à l'ordre du monde. Si nous étions à la place de Dieu, tout serait justifié. Dans notre monde, il n'y a de chaos, qu'en apparence Leibniz se pose la question du mal. S'il y a du mal dans le monde, soir Dieu n'est pas assez puissant pour le combattre, soit le mal concourt toujours à un plus grand Bien. [...]
[...] La croyance est-elle inférieure au savoir ? Dans la vie courante, il nous arrive en tant qu'être raisonnable, de dire que l'on croit savoir Cette expression donne à la notion de croyance une infériorité à la notion de savoir Cette infériorité existe-t-elle réellement ? Tout d'abord, si on donne au mot inférieur la définition d'une rupture avec un autre niveau telle que dans la vie courante, l'entre-sol est un étage inférieur au rez-de-chaussée, ou que dans les mathématiques le chiffre deux soit inférieur au chiffre trois la croyance serait-elle alors en opposition avec le savoir ? [...]
[...] Par exemple, la Nature est le règne du déterminisme, donc notre liberté ne serait alors jamais absolue, sauf si on pense au-delà de la Nature. Ce n'est qu'un postulat de la Raison. Le savoir serait donc inférieur à la croyance, en considérant qu'il laisse place à celle-ci lorsque l'homme ne peut atteindre d'autres connaissances, mais sous forme d'hypothèses. Pour conclure, la croyance peut être inférieure au savoir dans le sens où étant d'essence incertaine, elle ne peut s'aligner au même rang que le savoir. [...]
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